Nouveau rebondissement dans le feuilleton Orascom. Le nouvel épisode a été concocté, cette fois-ci, du Caire. C'est, en effet, le porte-parole du groupe, Manal Abdelhamid, qui a déclaré jeudi que Orascom Télécom Holding (OTH) était prêt à entrer en négociations avec le gouvernement algérien en vue de lui céder sa filiale mobile. «Nous avons envoyé une lettre au gouvernement (algérien) dans laquelle nous l'informons que nous allons entrer en négociations pour la vente de Djezzy», a-t-il affirmé dans une déclaration reprise par TSA et confirmée également par le correspondant local en Egypte de l'Associated Press. Cette déclaration, qui ouvre de nouvelles perspectives au dossier, est en fait la conséquence directe des actions algériennes qui ont torpillé la négociation entre OTH et le groupe sud-africain MTN. Ces négociations ont bel et bien existé, comme cela a été rapporté par des agences de presse crédibles. L'échec de la manœuvre des responsables d'OTH, qui voulaient certainement refaire le même coup que celui de la vente de la cimenterie de Aïn Oussara au Français Lafarge, en sautant à pieds joints sur la partie algérienne, est dévoilé dans la déclaration de Medelci, lors de la réunion de la haute commission de coopération avec l'Afrique du Sud. "Il est à présent admis que, s'agissant d'Orascom, la page est tournée avec l'Afrique du Sud", avait expliqué Mourad Medelci, ajoutant : "Moi et ma collègue sud africaine, avons abordé ce sujet dans un climat très positif et de grande sérénité". En fait, la déclaration du ministre des AE s'inscrit dans une sorte de tir de barrage du gouvernement algérien dont plusieurs membres se sont relayés pour torpiller la transaction entre les responsables de Djezzy et les Sud-Africains. Auparavant, le ministre du Commerce s'était montré ferme sur les négociations entre OTH et MTN. «J'ai dit à la ministre qu'il n'y pas de négociations à entreprendre entre Djezzy et MTN. Le droit de préemption revient à la partie algérienne. J'ai tenu à éclairer les responsables sud-africains sur le contenu du cahier des charges qui lie Djezzy à l'Etat algérien», avait–il insisté en marge des travaux du Forum des hommes d'affaires algériens et sud-africains à Alger.