Suite à la mort dans les locaux du commissariat de police de son fils Nadri Nordine, âgé de 31 ans, marié, laissant derrière lui une femme enceinte, la famille du défunt a porté plainte devant le procureur de la République, hier matin. Elle était munie d'un certificat médical attestant que le défunt était un peu malade et qu'il était exposé à des crises permanentes. Cette décision a été prise après que l'autopsie a révélé que la victime a été battue soit à l'extérieur soit à l'intérieur dudit commissariat. Selon son frère Kadirou, «Nordine a été conduit directement au commissariat après son arrestation alors qu'il aurait dû être évacué vers l'hôpital, et ce, vu son état maladif.» Il ajouta que ce n'est «qu'après deux longues heures dans les geôles -où le défunt n'a pas arrêté de crier- qu'il a été conduit aux urgences médicales de l'hôpital Ahmed Medeghri pour recevoir des injections avant d'être reconduit au commissariat. Il aurait dû être gardé sous surveillance médicale.» Cette mort a secoué toute la ville de Saïda, tout particulièrement les habitants du quartier El Mejdoub. Tout le monde témoigne de la bonne conduite de la victime, y compris son employeur, un entrepreneur originaire de Sétif. A ce sujet, les parents demandent à ce que toute la lumière soit faite sur le sujet, voulant «toute la vérité et rien que la vérité». L'affaire, maintenant, est donc entre les mains de la justice, l'unique institution judicaire capable et habilitée à étudier ce sensible dossier.