Des sources de la direction de la pêche maritime ont dévoilé que près de 80% des 8.000 tonnes de la production halieutique de la wilaya d'Oran sont destinés aux restaurants et usines de transformation de poisson, au moment où les besoins des citoyens dépassent les 5.000 tonnes. Ce qui se répercute négativement sur les prix de cet aliment sur les marchés locaux qui ont enregistré une hausse considérable. En dépit de la production importante de poissons dans la wilaya d'Oran qui est de 8.000 tonnes par an, les familles oranaises continuent de se plaindre de la pénurie du poisson et de sa cherté sur le marché, sachant que selon les statistiques de la direction de la pêche maritime de la wilaya d'Oran, les besoins des citoyens ont dépassé les 5.000 tonnes. Selon des sources relevant de la direction de la pêche, «la majorité de la production locale du poisson est constituée de poisson bleu et 80% de cette production est destinée aux restaurants et cantines de certaines entreprises, alors qu'une autre partie de la production va aussi aux usines, causant ainsi une grande pénurie sur le marché.» Notre source rapportera d'un autre côté que le littoral de la wilaya alimente de nombreuses wilayas de l'Ouest et de nombreux pêcheurs préfèrent vendre leurs poissons dans les villes intérieures du pays, telles que Ghardaïa et même vers les pays étrangers, tels que l'Espagne, notamment la sardine qui est un poisson très prisé et plus demandé, en comparaison avec tout le poisson bleu que produit la mer méditerranée. Devant cette pénurie de poissons, les familles n'ont pas trouvé d'autre choix que de recourir aux poissons surgelés, importés de l'étranger. A savoir que la quantité de poisson importée annuellement a atteint les 9.721 tonnes, dont le thon et le poisson bleu, contre un taux d'exportation de 900 tonnes vers les pays étrangers, et ce, jusqu'au mois de septembre de l'an dernier. Ceci intervient au moment où les ressources en poisson continuent d'être épuisées par certains pêcheurs, ayant recours à certaines pratiques déloyales dont l'utilisation de la dynamite ou le non-respect de la taille des poissons, autorisés à la pêche, et ce, en dépit des sanctions imposées aux pêcheurs qui enfreignent la loi. Certain pêcheurs ont également recours à des pratiques malicieuses, en mélangeant les tous petits poissons, encore en phase de croissance, avec les grands poissons, pour tromper ainsi les autorités responsables du contrôle, puis les écouler par la suite sur les marchés locaux. Les clients du marché des Aurès, ex-la Bastille, peuvent remarquer, de visu, les nombreux marchands de poissons, étalant de petites espèces, encore en voie de croissance et à des prix dépassant les 80 DA. Il faut savoir aussi qu'aucune infraction, venant de la part des pêcheurs de poissons blancs, n'a été encore enregistrée, vu qu'ils ont été interdits d'activité sur les lieux, en période de reproduction.