Un mois, jour pour jour, après les mouvements de contestation et le sit-in exercés par des dizaines de jeunes de Marhoum, à 110Km au sud de Sidi Bel-Abbèes devant le siège de l'établissement public de la santé de proximité (EPSP) et ayant fait part de leur courroux face au fonctionnement et à la gestion de la structure hospitalière qu'ils remettent en cause, les protestataires reviennent, aujourd'hui, sur ce sujet. Ils ont, en effet, expédié une lettre collective au wali de Sidi Bel-Abbès, dûment signée par dix organisations et associations liées à la société civile du chef-lieu de daïra. «Monsieur le wali, lancent-ils dans leur missive, dont La voix de l'Oranie garde une copie, à l'issue de moult correspondances envoyées à vos services et à ceux du pouvoir central dans lesquels toutes les explications ont été données sur le vent chaud ayant soufflé violemment sur la ville, nous regrettons vivement que la situation anarchique que traverse l'établissement en question, n'ait pas avancé d'un iota et ce, en dépit des décisions, pour le moins réconfortantes, qu'avait prises la commission mixte présidée par le DSP adjoint de la wilaya, venu en urgence sur les lieux en vue de s'enquérir des conditions de travail prévalant au sein de l'EPSP et de mener une enquête sur nos diverses doléances. De légers changements ont, certes, été entrepris par le directeur de l'EPSP en procédant à l'affectation de certains fonctionnaires vers Sidi Chaïb, à 20Km de Marhoum, à l'image du responsable décrié». «Néanmoins, poursuivent les plaignants, ces mutations s'avèrent inconséquentes surtout prises d'une manière unilatérale. Nous reconnaissons, en conclusion, les efforts gigantesques déployés par l'Etat pour la préservation de la Santé publique. Mais la population locale de Marhoum qui aspirait, pourtant, à des changements radicaux sur le plan sanitaire, se dit, haut et fort, confrontée toujours aux affres de la discrimination du favoritisme et de la marginalisation.»