Acculés dans leurs derniers retranchements par les services de sécurité, un constat confirmé par la récente opération menée avec succès dans la forêt de Mizrana, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les terroristes du GSPC en sont réduits à mener des actions kamikazes désespérées. C'est ce qui s'est produit, en effet, dans la nuit de jeudi à hier, vendredi, quand une attaque au camion piégé a ciblé, vers minuit, un barrage de la gendarmerie nationale à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. L'information a été rapportée par le quotidien électronique TSA qui cite des sources sûres. Selon TSA, deux gendarmes, un ressortissant chinois et un civil algérien ont été tués dans cette attaque. Ce bilan a été alourdi par la blessure de 20 personnes, dont 10 gendarmes. Aucune information n'a filtré pour connaître la gravité de ces blessures et préjuger si le bilan pourrait être revu à la hausse. Quelques heures auparavant, deux terroristes avaient été tués dans une opération à Rafour, dans la même wilaya, et un troisième a été capturé vivant. Cette attaque est, selon des spécialistes de la question sécuritaire, une tentative des terroristes pour desserrer l'étau et faire baisser la pression qui s'exerce sur les groupuscules qui sont localisés. En effet, en plus des deux terroristes abattus, sept autres ont été neutralisés près de Mizrana alors qu'ils tentaient de s'approvisionner en nourriture et en effets vestimentaires dans les villages avoisinants. Même si elle n'a pas été encore revendiquée, cette attaque est l'œuvre d'un groupe armé du GSPC, devenu Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ce dernier tente de se redéployer suite à la reddition d'importants chefs terroristes, en recourant à des actions de ce type.