Le tribunal de Gdyel s'est prononcé avant-hier dans l'affaire de détournement de deniers publics et falsification des imprimés bancaires, impliquant un caissier du bureau de poste de la commune de Ben Okba, répondant aux initiales de H.H., âgé de 52 ans. Ce dernier a écopé de 3 ans de prison ferme et une amende de 100.000 DA. Cette condamnation intervient, suite à la plainte déposée par A.K., à l'encontre du caissier et ce, après avoir découvert qu'il manquait environ 90 millions de centimes dans le compte de son défunt mari. Ce détournement a été démasqué, après les émeutes survenues à Gdyel en 2008, lorsque le bureau de poste a été incendié et c'est à cette même période que l'époux de la plaignante est mort. Après les actes de vandalisme, l'accusé demande alors à la veuve de transférer le compte vers le service de Ben Okba, pour faciliter les opérations de retrait et c'est là que la plaignante soupçonne le caissier. Après investigations, il s'est avéré que ce dernier avait dûment rempli et signé le document n°13 qu'on utilise, lors des opérations de retrait. Et c'est sur la base de ces preuves que l'accusé a été condamné à 4 ans de prison ferme par contumace. Après avoir fait opposition à cette condamnation, l'accusé nie les faits l'accusant et affirme que c'était la plaignante en personne qui était venue retirer les 90 millions, restés pendant 3 jours en possession du caissier qui, après avoir eu connaissance du décès du mari de la plaignante, l'a informé que l'argent revenait désormais aux héritiers. Concernant le document n°13, l'accusé avoue qu'il l'avait bien rempli, mais à la demande de la plaignante, vu qu'elle ne savait pas le remplir et nie catégoriquement l'avoir signé. Dans ce même registre, le bureau de poste qui s'est constitué comme partie civile, et par l'intermédiaire de son avocat, indiquera que les investigations menées par l'inspection de la poste ont démontré l'existence d'un détournement, dépassant les 90 millions de centimes et avance que le montant dérobé était estimé à plus de 200 millions de centimes, une découverte, ayant abouti à d'autres plaintes, déposées par d'autres clients.