La première chambre pénale de Sidi M'hamed a rendu son verdict dans le cadre du procès en appel de l'affaire impliquant 33 accusés. Le verdict sur l'affaire d'Algérie Poste liée au détournement de 130 millions de dinars est tombé. La cour d'Alger a confirmé le jugement du tribunal correctionnel de Sidi M'hamed. La peine allant de l'acquittement à 4 ans de prison ferme a été prononcée hier par la première chambre pénale dans le cadre d'un procès en appel à l'encontre de 33 accusés impliqués dans cette affaire. Les accusés sont respectivement, les receveurs de poste de Ben Aknoun, Birkhadem, Chéraga et Hydra ainsi que des employés de la direction générale, des ingénieurs et des entrepreneurs. Pour rappel, le directeur des finances et comptabilité d'Algérie-Poste, El Baouni Mohamed Lamine a écopé d'une peine de 4 ans de prison avec un an de sursis pour octroi de privilèges non justifiés en matière de marchés publics tandis que le directeur des moyens généraux d'AP, Béchar Redouane, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis. Les deux autres accusés, en l'occurrence le sous-directeur des approvisionnements, Sahabi Nacer et le receveur des Postes à Birkhadem, Dekdak Toufik, ont écopé respectivement, un an de prison avec sursis et un an de prison ferme alors que certains entrepreneurs ont été acquittés. Les mis en cause ont été condamnés pour les chefs d'inculpation d'octroi de privilèges non justifiés en matière de marchés publics, dilapidation et détournement de deniers publics, corruption et faux et usage de faux d'écritures commerciales et bancaires. Ce détournement qui a porté préjudice à Algérie Poste concerne l'approvisionnement en équipements pour l'imprimerie de la Poste, selon l'arrêt de renvoi. Les faits remontent au 5 avril 2007, quand les employés d'Algérie Poste ont rédigé une requête sur les dépassements et violations de la loi sur les marchés par plusieurs fournisseurs en imprimés qui ont été payés en espèces et d'une manière illégale pour un montant dépassant les 130 millions de DA. Par ailleurs, le parquet avait requis contre les mis en cause des peines allant de 5 à 15 ans de prison ferme alors que la défense a plaidé l'innocence de ses mandants. Algérie Poste est une de ces institutions de la République éclaboussées récemment par un scandale financier.