Près d'une quarantaine de familles résidant à El Hamri, se sont rassemblées, hier après midi, au siège du secteur urbain d'El Hamri pour contester contre l'opération de recensement qu'effectuent actuellement les commissions relevant de la daïra, et ce, afin d'entamer une opération de relogement, dans le cadre de l'éradication du vieux bâti. Ces familles ont demandé de bénéficier de cette opération de relogement, selon leurs besoins. En effet, le secteur urbain d'El Hamri a connu hier un mouvement contestataire, mené par 40 familles accompagnées de leurs enfants et qui s'inquiètent sur le fait d'avoir été, selon eux, marginalisées lors de l'opération du recensement, en cours d'exécution, de la part des commissions de daïra qui vont aussi entamer, dans les quelques jours à venir, une nouvelle opération de relogement, touchant ainsi les habitants des constructions à risque. Ces contestataires ont nettement refusé que leurs vieux immeubles soient restaurés seulement et ont affirmé que leurs logements actuels sont tellement étroits qu'il est impossible de les habiter. Il faut aussi dire qu'ils sont totalement détériorés et ne peuvent en aucun cas être restaurés. Une contestataire dira: «J'habite un vieil immeuble à El Hamri et avec mes sept enfants, nous occupons une seule pièce que nous utilisons comme un lieu servant de salle à manger et de chambre à coucher à la fois, et j'ai été vraiment surprise d'apprendre que la pièce que j'occupe sera uniquement restaurée et donc je ne bénéficierais pas d'un logement décent, contrairement aux autres familles qui ont été recensées par les commissions spécialisées, chose que je n'ai pas acceptée.» Ce même souci sera abordé par d'autres familles que nous avons rencontrées au secteur urbain d'El Hamri et qui se trouvaient alors dans une grande colère, et ce, après avoir été exclues de l'opération de relogement précédente. «Bien que nous ayons déjà été recensés, nous n'avons encore bénéficié d'aucun logement décent, ce qui implique que les commissions ne respectent pas les normes requises dans les opérations de recensement, vu que plusieurs familles dont les logements étaient dans un meilleur état que le nôtre et ne représentaient pas des signes de risques d'effondrement, ont bénéficié de logements alors que nous, nous n'avons rien eu.» De son côté, le délégué du secteur urbain d'El Hamri indiquera: «Les commissions de la daïra ont lancé une opération de recensement des familles, occupant des habitations à risque d'effondrement, et ce, en vue de se préparer à l'avant-dernière opération de relogement de cette année, qui touche tous les secteurs urbains, sachant que 120 familles, habitant le vieux bâti, ont déposé, pour ce, des demandes.»