Quelque 52 travailleurs contractuels dont des pères de familles, se sont rassemblés à nouveau, devant le siège de la direction de la santé, contestant ainsi la décision de leur licenciement qui a été prise, en avril dernier, par l'établissement hospitalier de santé, situé dans la cité des Pins et relevant du secteur urbain de Sidi El Houari, et ce, sans que la moindre explication ne leur soit fournie à propos de cette décision. Les contestataires ont menacé d'aller plus loin, en se rassemblant devant le siège même du ministère de la santé, vu qu'ils ont trop attendu. Les contestataires ont qualifié cette décision de «répressive et injuste», vu que leur situation n'a pas été régularisée, après de nombreuses années de service, soit par leur intégration ou le renouvellement de leurs contrats. Chetouane Soumia, âgée de 58 ans et qui était employée comme femme de ménage dans cette institution sanitaire, dira: «J'ai passé 15 ans à travailler dans cet établissement hospitalier, avec un salaire de 3000 DA seulement et depuis 2008, ma situation a été régularisée, en tant que vacataire, puis on m'a licenciée, alors que j'ai sept enfants dont l'aîné est âgé de 30 ans et un mari malade. Comment pourrai-je donc nourrir ma famille, si je n'ai pas de travail?» Dj. Chérifa, assistante médicale depuis juin 2006, dira de son côté: «Je me suis retrouvée au chômage, depuis que le nouveau responsable de l'établissement hospitalier m'a licenciée, moi et les autres employés qui sont pour la plupart, des pères de familles.» Benchohra Alia, une femme divorcée et mère d'une enfant malade attestera: «Je m'attendais à ce que ma situation soit régularisée pour pouvoir prendre en charge ma fille qui est malade, mais comment pourrai-je le faire après mon licenciement?» Les contestataires ont affirmé qu'aucune explication ne leur a été fournie et ce, bien qu'ils l'aient demandée à la direction de la santé, à celle de la fonction publique et même au ministère de tutelle qui leur a promis de les régulariser, mais aucun changement n'a été perçu en leur faveur, ont-ils déclaré. Les employés se sont interrogés, en outre, du fait de la réduction du nombre d'employés qui est de 158 seulement, alors que l'établissement continue d'enregistrer un manque en personnel pour la prise en charge des patients, notamment après les travaux de réhabilitation et de restauration qui ont fait que l'établissement soit agrandi et pouvant abriter près de 120 lits. Par ailleurs, les employés licenciés déclareront: «Au lieu d'être récompensés, nous avons été pénalisés. Nous n'avons perçu aucun salaire, depuis le mois d'avril, alors qu'on attendait que notre situation soit régularisée.» Ces derniers ont donc menacé d'aller contester devant le siège du ministère de tutelle et d'avoir recours à la justice dans le cas où leur situation n'est pas régularisée. Nous avons tenté de contacter les services de la direction de la santé pour avoir plus d'informations à ce sujet, mais nous ne sommes pas parvenus à joindre le directeur, vu qu'il n'était pas présent.