Six des trente travailleurs licenciés, qui observent une grève de la faim depuis dix jours à l'intérieur de l'hôpital de Chlef, ont été admis avant-hier au service des urgences de cet établissement, en raison de la détérioration de leur état de santé. Ils ont reçu les soins nécessaires avant de regagner le lieu de la contestation faisant face à l'accès principal de l'hôpital. Certains souffraient de maladies chroniques, d'autres ont mal supporté les mauvaises conditions atmosphériques, dans la mesure où ils sont allongés à même le sol, sans aucune protection. Dans un communiqué remis hier à notre bureau, les représentants des grévistes s'indignent contre l'indifférence et le mépris affichés par les responsables concernés à l'égard de ces pères de famille. « La grève de la faim, c'est notre ultime recours après notre licenciement abusif et les promesses non tenues par la direction du secteur sanitaire de Chlef quant à notre réintégration dans nos postes respectifs », soulignent-ils, tout en faisant part de leur détermination à poursuivre le mouvement jusqu'à la satisfaction de leur revendication principale. Rappelons que 88 travailleurs, pour la plupart des gardiens, des cuisiniers et des ouvriers professionnels, exerçaient en tant que contractuels depuis plus de trois ans et avaient été mis à la porte le 1er janvier dernier pour « absence de postes budgétaires ». Le directeur de la santé a promis que la priorité dans le recrutement, au titre du budget 2007, sera donnée à cette catégorie d'employés.