L'Algérie fait de la lutte et de la prévention des maladies respiratoires une priorité, a affirmé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), Djamel Ould Abbès. Intervenant à l'ouverture du 10e congrès maghrébin d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique, le ministre a indiqué qu'un budget très important a été alloué au MSPRH, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, soulignant qu'il s'agit du budget le "plus conséquent" consacré à la santé depuis l'indépendance du pays. Cela témoigne, a-t-il dit, de l'intérêt accordé par l'Etat à la santé publique et à la prise en charge de toutes les pathologies, plus particulièrement les maladies respiratoires qui feront l'objet de débats approfondis lors de ce congrès maghrébin. Ould Abbès, qui a fait remarquer que les maladies respiratoires ont connu ces dernières années une forte propagation pour des raisons diverses, a réaffirmé la volonté des pouvoirs publics de lutter contre ce genre de pathologies. Il a cité, dans ce sens, certaines régions du pays qui connaissent une activité industrielle exposant les travailleurs aux risques liés à ces maladies comme les tailleurs de pierres à Tkout (Batna) et les travailleurs exerçant dans les mines de fer à Beni Saf et El-Abed. A l'orée du 3ème millénaire, les maladies allergiques connaissent une "véritable inflation" à l'échelle mondiale, a relevé le ministre, ajoutant que cette augmentation est "tellement considérable" que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) parle de "fléau". Ainsi, quelque 50 millions de personnes en souffrent aux Etats-Unis et en Europe, alors que, pour le Maghreb, les enquêtes réalisées montrent qu'au moins 8 millions de personnes sont touchées par cette pathologie. Rappelant que l'Algérie a signé la convention cadre de l'OMS en 2006 et a mis en place un arsenal législatif, le ministre de la Santé a appelé à "bonifier" cet arsenal, "parallèlement à une redynamisation des actions de sensibilisation et la mise en œuvre de véritables mesures dissuasives en matière d'accès aux produits tabagiques".