Compilant les données, à partir de millions de visiteurs qui ont testé leur connexion sur le Speedtest.net, la société américaine Ookla a conclu que les utilisateurs algériens d'Internet haut débit sont moins bien servis que ceux des 127 autres pays du monde. Ookla classe l'Algérie au 128e rang mondial avec un débit moyen de 1,32 mégabit par seconde (Mb/s). Au niveau arabe, l'Arabie Saoudite arrive en tête du classement (66e) avec 3,66 Mb/s, suivie du Kuwait (2,92 Mb/s) et du Qatar (2,86 Mb/s). Le Maroc arrive à la 96e place de ce classement. Sur l'échelle mondiale, la Tunisie arrive à la 92e position avec un débit moyen de 2,27 Mb/s. La Libye, le premier pays à avoir lancé la 3G, la fibre optique jusqu'à l'abonné et la LTE dans le Maghreb, arrive quant à elle à la 106e place du classement avec 1,87 Mb/s de débit. Le classement de la société américaine Ookla sur le plan africain révèle que la Tunisie n'est devancée que par l'Afrique du Sud (2,32 Mb/s), le Rwanda (2,43 Mb/s), l'Ouganda (2,76 Mb/s). Quand au Ghana, sa vitesse de connexion moyenne est de 8,32 Mb/s. Le meneur, la Corée du Sud, a un débit 15 fois plus rapide avec 34,19 Mb/s. La France est 19e avec 11.72 Mbs, le Canada est 33e (8,07 Mb/s), les USA 28e (10,03Mb/s). Concernant notre pays, si les autorités en charge de ce secteur ont multiplié des initiatives facilitant l'accès à cet outil aux Algériens, il reste que la qualité de la connexion n'a pas suivi. Le débit est resté faible, du moins pas à la hauteur des attentes des utilisateurs. Ces derniers se sont souvent, en effet, plaints de cette piètre qualité du débit et des nombreuses coupures qui souvent se traduisent par une pénalisation certaine des abonnés. En 2008, les autorités algériennes ont consenti une baisse de 50% du tarif d'accès à l'Internet Adsl. Le nombre d'abonnés avait considérablement augmenté pour être estimé ensuite au niveau national, à plus d'un million d'abonnés. Le ministère des TIC projette de porter ce nombre à 6 millions d'abonnés, tous types confondus, en 2013. L'Algérie souhaite aussi accélérer le passage de L'IPV4 (Internet Protocol Version 4) vers l'IPV6 qui permet un nombre d'adressages illimité. L'ex-ministre de la Poste et des TIC, Hamid Bessalah, avait relevé les enjeux «extrêmement importants» pour l'Algérie qui ambitionne d'atteindre le 1 million d'accès pour les entreprises. Actuellement, l'Algérie utilise la version 4 (IPV4) qui, malgré son succès, a atteint un niveau de saturation qui est de 4 milliards d'usagers. La nouvelle version, plus performante, permet un nombre d'adressages illimité.