Initiée par le Cercle d'Action et de Réflexion, CARE, autour de l'entreprise, une série de conférences régionales de présentation du code algérien de gouvernance d'entreprise, est organisée à travers les principales capitales régionales du pays. Après celle tenue à Annaba, le 3 juin dernier, celle d'Oran a été organisée, hier, à l'hôtel Phoenix et a été animée par Liès Kerrar, membre de la Task force Goal 08, ayant élaboré le code algérien de Gouvernance d'Entreprise, adopté le 11 mars 2009 par les associations professionnelles, CARE, FCE et APAB, et ce, avec le soutien du Ministère de la PME et de l'artisanat. L'allocution d'ouverture a été assurée par Slim Othmani, président du groupe de travail GOAL 08 et en même temps, président du NCA-Rouiba, qui apportera les éclaircissements pratiques en sa qualité de chef d'une importante entreprise familiale, spécialisée dans le secteur des boissons. Liès Kerrar communiquera lui sur le thème essentiel de la conférence en présentant le code algérien de gouvernance d'entreprise. Le Goal est en fait un concept de direction d'entreprise, il concerne tous les types d'entreprises, cotées, non cotées, publiques ou privées et vise en particulier à améliorer la crédibilité et l'attractivité de l'entreprise dans sa vision de développement. Il vise aussi à faciliter l'accès aux capitaux bancaires ou non bancaires ainsi qu'à la mobilisation des ressources humaines de haut niveau. Le concept, venu d'Amérique du Nord, a aussi pour but d'assurer les plans de succession et de pérennisation des entreprises. Le périmètre d'action du concept de la gouvernance touche, entre autres, les relations des actionnaires et en particulier ceux minoritaires, les modalités de fonctionnement des entreprises familiales, notamment en 2ème et en 3ème générations. Le Goal qui demeure libre et volontaire, s'appuie toutefois sur quatre principes de base, l'équité, la transparence, la responsabilité et l'imputabilité. Par ailleurs, le code, tel que conçu en Algérie, évolue cependant dans un climat économique assez difficile, notamment avec les relations peu favorables offertes par une administration fiscale et des organismes financiers peu enclins aux dialogues. L'adoption de ce code de gouvernance est aussi tributaire chez nous, d'un tissu industriel presque inexistant avec des politiques gouvernementales de relance du secteur de l'industrie qui ont montré toutes leurs limites. Cela dit, la conférence d'Oran sur la vulgarisation du Goal, n'aura pas drainé grand monde, les opérateurs économiques de l'Ouest auraient-ils des raisons particulières à bouder une telle conférence? Il semblerait que tout a déjà été dit et élaboré à Alger.