La fermeture de l'agence postale à El-Mohgoun, localité dépendante de la daïra d'Arzew, suite au scandale, dû au trou financier de plus de six milliards de centimes, l'ayant secouée dernièrement avec comme conséquence l'incarcération d'agents postiers indélicats, a suscité le courroux des habitués d'Algérie poste, notamment les retraités qui percevaient leurs pensions localement. Ces derniers réclament l'ouverture de ladite succursale et ce, dans les plus brefs délais, et ce, pour qu'il soit mis un terme à leur gêne, vu qu'ils sont contraints maintenant à se déplacer jusqu'à la poste se trouvant à Arzew, c'est-à-dire à 7 km, pour alors prétendre à un quelconque service. Notons que le bureau de poste d'El-Mohgoun couvrait la demande des trois localités, à savoir EL-Mohgoun, El-Kessiba et enfin Haï Gourine, rattachées toutes à la commune d'Arzew. Plusieurs centaines de clients de cette agence pouvaient ainsi obtenir des prestations, sans avoir à parcourir de longues distances et éviter ainsi les interminables files d'attente devant les guichets, comme c'est le cas au niveau de la poste d'Arzew. «Nous ne comprenons rien à tout cela. A chaque fois où il y a du grabuge, ce sont les citoyens qui sont punis. L'administration de la poste doit assumer le choix de ses fonctionnaires et si cette dernière est responsable du recrutement des voleurs, ce n'est pas de notre faute», s'insurge un client. Un autre réplique et dit: «Si on ne procède pas à la réouverture de notre agence, on enverra une requête à qui de droit et en haut lieu.» Notons qu'en plus de la somme détournée, un manque terrible de liquidités est quotidiennement enregistré par le trésor public. Au moins mille opérations postales s'effectuent par jour, selon les clients qui s'étonnent de la décision de fermeture, allant à l'inverse des intérêts d'Algérie poste qui est d'ailleurs une entreprise publique économique, (EPE), qui a besoin de toutes les ressources financières, mêmes minimes pour rester dans la course. C'est un amalgame entre la bévue et l'incapacité de gérer les crises passagères dont les seules victimes sont surtout les citoyens et l'état.