Près de 3.289 habitants du village de Ayada, relevant de la commune de Aïn El Bya, vivent quotidiennement le calvaire, dû à la crise de transport dans cette région isolée. Cette situation fait que la plupart des travailleurs arrivent en retard à leurs lieux de travail tandis que d'autres se trouvent obligés d'attendre de longues heures, l'arrivée d'un des deux bus qui font les navettes pour transporter toute cette population. A ce sujet, Saliha, une citoyenne de la région, dira: «Nous souffrons le martyr depuis notre arrivée dans ce village isolé qui est dépourvu des moindres infrastructures nécessaires, notamment le transport qui devient plus important en hiver. Nos enfants se trouvent obligés de rester à la maison vu le déficit de transport, et la majorité des travailleurs dans les régions limitrophes arrivent en retard à leurs lieux de travail.» M. Nacer, habitant la cité des 200 logts, déclarera avec une grande colère: «depuis notre relogement dans ces logements sociaux, nous nous sommes trouvés face à une multitude de problèmes, et notamment celui de la pénurie de transport qui fait que nous arrivons en retard au travail. Moi, par exemple, je travaille à Oran et je suis obligé de me déplacer quotidiennement depuis ce village isolé jusqu'à mon lieu de travail. Mais je n'ai aucun moyen de transport, mis à part le bus qui met des heures pour arriver. Même pour faire des achats, nous rencontrons le même problème. Sur ce, je demande aux autorités concernées de se pencher sur ce problème pour mettre un terme à nos souffrances quotidiennes.» Roukaya, une vieille dame, dira de son côté: «Lorsque je veux me rendre chez mon médecin, je dois sortir de très bonne heure pour pouvoir prendre le bus qui met beaucoup de temps pour arriver à destination. Nous sommes obligés d'attendre ou bien recourir aux clandestins qui profitent de l'occasion pour hausser leurs tarifs. Et on n'a pas le choix lorsqu'on a des affaires urgentes à régler.»