Le seul entraîneur algérien à avoir remporter une coupe d'Afrique des nations avec l'équipe nationale, à savoir, Abdelhamid Kermali, est le premier à applaudir la décision des décideurs de maintenir Rabah Saâdane à la tête des Verts. «J'ai toujours dit qu'il faut que Saâdane poursuive la mission qu'il a entamée. Je trouve donc la décision de le maintenir à la tête des Fennecs est des plus sage. Saâdane a déjà entamé un travail de fond il y a de cela plus de deux années, et il serait regrettable de le voir partir sans qu'il ne le finisse. Il s'agit à mon avis d'une période de transition que seul lui est capable de diriger en équipe nationale. Mais il faudra tout de même lui désigner un entraîneur local à ses côtés, histoire de le préparer à reprendre le flambeau. Saâdane ne devra naturellement pas rester à la tête de la sélection algérienne pendant toute l'éternité», explique Kermali. A ceux qui se sont empressés pour tirer à boulets rouges sur l'entraîneur national, Kermali fait rappeler que «c'est grâce à Saâdane que l'Algérie s'est qualifiée au mondial et ce, après 24 ans de disette. Une mission dans laquelle ont échoué des entraîneurs étrangers de renom. C'est facile donc de lancer des critiques d'ici et là, mais on doit aussi être reconnaissants vis-à-vis du travail qu'a effectué Saâdane avec l'équipe algérienne». Et si Kermali prend carrément la défense du ‘'Cheikh'', cela ne veut nullement dire que celui est exempt de tout reproche. Loin s'en faut, explique l'ancienne star de la célèbre équipe du FLN. «Je pense que l'équipe nationale aurait pu mieux faire dans ce mondial. On aurait au moins pu passer au second tour, si on s'était montré quelque peu audacieux en attaque, car force est de reconnaître que nos joueurs ont joué leurs trois matches avec une mentalité défensive. Je sais que Saâdane n'avait pas beaucoup d'alternatives en attaque, mais personnellement, je ne comprends pas pourquoi il a laissé un joueur comme Zyaya en Algérie, alors qu'il aurait pu lui rendre d'énormes services dans ce mondial», conclut-il.