Après tout un tapage autour de la nomination du successeur de Saâdane à la barre technique de l'équipe nationale, il est quasi certain qu'il n'y aura pas finalement de changement. Même s'il n'y a rien d'officiel, mais selon des sources proches des affaires courantes de l'instance fédérale, c'est bel et bien Saâdane qui sera reconduit à la tête des Verts, du moins jusqu'à la CAN 2012 qui aura lieu au Gabon et en Guinée équatoriale. Ainsi donc, Rabah Saâdane devrait se succéder à lui-même à la tête de l'équipe nationale. Les informations parvenant de la FAF avancent que celui-ci aurait accepté de continuer sa mission mais avec la satisfaction de ses conditions concernant l'autonomie dans la gestion technique de l'équipe. Le coach national devrait ainsi garder le même staff technique bien que le président de la FAF ait toujours tenté de renforcer ce staff ou de lancer un jeune entraîneur diplômé avec Saâdane pour acquérir davantage d'expérience. Le président de la FAF et l'entraîneur national devraient ainsi se rencontrer après la fin de la Coupe du monde (vers la mi-juillet) pour finaliser le contrat comportant des objectifs plus ambitieux, à savoir remporter la CAN 2012. Un objectif piège pour Saâdane, dans la mesure où cette fois-ci, il est tenu par l'obligation du résultat du fait du statut de mondialiste de l'équipe nationale. La reconduction de Saâdane s'apparente à une victoire pour ce dernier et une cinglante défaite pour ses détracteurs, pour reprendre son expression. Descendu en flammes durant et après le Mondial dans la presse, avec la complicité de certaines parties de la FAF, selon ses propos, Saâdane en sort grandi pour le moment. Aujourd'hui, la FAF loue, malgré elle, les compétences de Saâdane et sa capacité à diriger l'équipe nationale, d'où sa reconduction. Il faut relever que l'une des conditions de Saâdane d'accepter de négocier son contrat consiste en sa réhabilitation par la FAF. Aujourd'hui aussi, on peut considérer que Saâdane a gagné son premier pari car contrairement à ce qui a été écrit et rapporté à son sujet, la fédération a décidé de le maintenir. Maintenant, il reste à Saâdane d'accepter officiellement sa prochaine mission à la tête de l'équipe nationale, car les proches de Saâdane avancent qu'il n'est pas acquis qu'il poursuive sa mission tant qu'il n'a pas discuté avec le président de la FAF. Autrement dit, Saâdane pourrait changer d'avis à tout moment au cas où une de ses «conditions» ne serait pas acceptée. Il faut relever aussi que le maintien de Saâdane divise les membres du bureau fédéral, lesquels doivent trouver un consensus pour entériner son maintien.