Mis en cause dans une affaire d'association de malfaiteurs et vol qualifié, les trois accusés comparaissant en audience devant le tribunal criminel de la cour d'Oran ont été condamnés à la peine de trois années de prison ferme. Par ailleurs, la sœur du dénommé A.A, contre qui le grief de recel avait été retenu, écopera pour sa part de six mois de prison avec sursis. Les faits de cette affaire ont eu pour théâtre la localité de Sidi Maarouf, au courant du mois de ramadhan passé. La victime du vol, la soixantaine, était sortie après l'iftar pour la prière du soir. De retour chez elle, elle trouvera la porte de sa maison fracturée et apercevra un jeune qui rodait aux alentours. Ayant remarqué ce manège, la victime alertera les éléments sécuritaires qui arrêteront le dénommé A.A. Celui-ci ne tardera pas à passer aux aveux. Il donnera les noms de ses complices, tout comme il déclarera avoir déposé chez sa sœur certains des objets volés, à son insu. Interpellée, cette dernière reconnaîtra que ce soir-là son frère était venu la voir lui demandant de lui garder des effets, une chose des plus banales entre frère et sœur, dira-t-elle aux enquêteurs. Par ailleurs, les deux autres mis en cause à qui ont été confiées des valises contenant des effets volés nieront avoir participé au vol. L'un deux expliquera que le dénommé A.A lui a donné une valise en lui demandant de vendre pour lui les objets qu'elle contenait, en contrepartie d'une somme de 5.000 DA. Appelé, hier, à la barre, A.A maintiendra ses dires devant le président de l'audience, reconnaissant avoir volé. Quant aux autres mis en cause, ils nieront les griefs arrêtés à leur encontre. La sœur insistera sur le fait de la confiance fraternelle. Le magistrat de l'audience lui signalera qu'elle avait caché les objets volés chez une de ses amies à El-Kerma. Si elle n'avait aucun doute de leur provenance, pourquoi alors ne les a-t-elle pas gardés ? interrogera le même magistrat. Ne sachant quoi dire, la mise en cause se taira. Signalons que la moitié des objets volés a été récupérée, notamment un micro portable et la valise contenant d'autres produits électroniques. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis contre les trois premiers accusés la peine de cinq ans de réclusion et une année de prison ferme contre la sœur de A.A. La défense du premier accusé plaidera les circonstances atténuantes, alors que celle des autres demandera l'acquittement. Au terme des délibérations, les trois premiers accusés écoperont d'une peine de trois ans de prison ferme chacun.