De l'avis de la population locale et des usagers de la route, les moyens de transport en provenance de ou en partance pour Dhaya, petite localité culminant à plus de 1.000 m d'altitude, dans le sud de SBA, représentent un véritable casse-tête quotidien. Selon MM Zidour et Benamara, deux infirmiers exerçant à l'EPH de Télagh, à 15km au nord de Dhaya, «on ne trouve qu'un seul et unique véhicule de transport collectif qui assure la desserte de ce tronçon de la RN13, pourtant à grosse affluence routière, puisqu'il mène également vers d'autres destinations, à l'image de Ras El Ma, Sidi Chaïb et El Aricha.» «Et face au calvaire né du manque flagrant ou de l'inexistence pure et simple de moyens de locomotion, diront des femmes attroupées à la sortie de la ville de Télagh, en pleine action d'autostop, les «clandos», comme on les appelle dans cette région, surgissent d'on ne sait où pour imposer leur diktat, exigeant parfois le double du tarif initial pour compenser le trajet du retour.» D'autres passagers de cette localité affirment qu'ils regagnent le soir leur domicile grâce aux transporteurs allant vers Sidi Chaïb ou Ras El Ma. Dhaya, l'ex Bossuet, connue pour son ancien camp de concentration de l'ère coloniale, «reste coupée du reste du pays en raison des moyens de transport insuffisants, voire inexistants», diront des jeunes fonctionnaires qui ajoutent qu'ils se lèvent dès les premières lueurs du jour pour avoir la chance de trouver une place vers le chef-lieu de daïra. «Nous avons fait, à maintes reprises, appel à des investisseurs dans ce créneau mais personne ne s'est rapproché de nos services», a déclaré le maire de Dhaya.