Créée en 1871, Aïn Abessa, commune située à 19 km au sud-ouest du chef-lieu, est dans une léthargie allant en s'aggravant, s'installant insidieusement faute de projets de structures économiques. Région à vocation agricole, elle croule sous l'effet d'une démographie galopante et d'un manque endémique de ressources. En l'absence de secteurs d'activité, la quasi-totalité de sa population active travaille à Sétif. Dans ce centre urbain, les routes sont défoncées et les trottoirs inachevés transforment les lieux en véritable cloaque où pataugent les écoliers par temps pluvieux. Aucun travail sérieux d'assainissement n'a été effectué. Pourtant, croit-on savoir, des millions de dinars ont été débloqués pour l'assainissement du réseau routier et l'amélioration du cadre de vie de la cité, qui attend avec impatience l'arrivée du gaz naturel. Les habitants vivent dans l'expectative de jours meilleurs. Nichée au pied du djebel Megress, culminant à plus de 1 700 m d'altitude, Aïn Abessa était avant un coin de villégiature réputé pour son climat sain et pur. Aujourd'hui, elle offre un spectacle triste. La situation de la frange jeune, en quête de moyens et d'infrastructures sportives et culturelles à la dimension de ses aspirations et ambitions, laisse vraiment à désirer. En attendant une mise à niveau, qui serait bénéfique pour cette cité séculaire, les habitants de l'ex-Chaïba continuent à scruter l'horizon.