Dans le cadre de la lutte contre les accidents de la circulation, la semaine nationale de la prévention a débuté hier, et ce, pour une semaine. Cette manifestation est organisée par la wilaya d'Oran, le ministère de la Jeunesse des Sports et la radio El Bahia. Comme y prennent part différents organismes dont les éléments de la Sûreté nationale, ceux de la gendarmerie, la Protection civile, l'hôpital et le Samu d'Oran, de même que la fédération des auto-écoles et autres parties concernées. Cette semaine qui s'est tracé un programme portant, surtout, sur les causes et les conséquences des accidents de la circulation, de même que leur prévention, essayera de sensibiliser le citoyen ainsi que l'automobiliste en les mettant en garde contre tout dépassement pouvant être lourd de conséquences. Même si les statistiques, en ce sens, affirment que le nombre des accidents, par rapport à l'année passée, à Oran, a baissé de 33,6%, selon l'Office national de la prévention routière, il est toutefois indispensable de rester vigilants. En effet, les routes de l'Algérie sont parmi les plus meurtrières. Oran est considérée, au niveau national, comme la deuxième ville quant au nombre d'accidents de la circulation après Tlemcen. Elle est aussi classée la quatrième ville africaine ayant enregistré le plus grand nombre d'accidents. Pour ce mois de juillet, on dénombre 54 accidents survenus sur les routes d'Oran. Ils ont fait 77 blessés et 2 morts sur le coup. Rappelons que, suite au match Algérie-Angleterre, en une seule soirée, du vendredi au samedi, trois accidents dont deux à la corniche et le troisième sur la RN11, ont fait 5 morts et 10 blessés. Il est plus qu'urgent de tirer la sonnette d'alarme et dénoncer cette hécatombe des routes qui fauche chaque année des centaines de personnes et cause des milliers d'handicaps. On a pris l'habitude de parler des nombres de décès, mais qu'en est-il de ceux qui se retrouvent cloués sur une chaise roulante pour le restant de leur existence ? Le commandant de la gendarmerie de la section des accidents de la circulation, à la radio, s'est voulu rassurant quant aux dernières statistiques, mais cela ne l'empêchera pas de déclarer qu'il est plus important de mettre le point sur la prévention. Par ailleurs, il est plus qu'impératif de revenir sur les dispositifs du nouveau code de la route. Même s'ils sont mis en applications, cela n'empêchera pas certains citoyens imprudents de les enfreindre. L'affaire qu'a eu à traiter le tribunal d'Oran, portant sur la restitution d'un permis de conduire d'un citoyen saisi et qui lui a été rendu par un greffier, responsable des objets saisis, est plus qu'illustrative. En effet, si on enfreint de la sorte les lois comment alors les faire respecter ? L'indélicat greffier et deux autres de ses complices dont un agent de la cour d'Oran ont ainsi restitué ce document saisi à un citoyen qui conduisait en état d'ivresse, et ce dernier récidivera en faisant la même faute qui sera à l'origine de l'éclatement de cette affaire. Plus grave encore, deux autres citoyens arrêtés suite à un contrôle de radar pour excès de vitesses se verront répondre d'un autre délit, celui de conduite en état d'ivresses. Ils seront condamnés à 1 et 2 ans de prison ferme. Quand on est en face de pareils cas, on se demande si la conscience existe chez ces automobilistes sans scrupules. D'un autre côté, et selon des sources sécuritaires, deux personnes ont été interpellées au niveau d'un barrage où, suite aux vérifications d'usage, il fut constaté qu'elles étaient sous l'effet de la décision d'un retrait de permis. Pourtant, cela ne les a pas empêchées d'enfreindre la loi. Alors, face à de telles situations, quelle position adoptée ? Il importe de préciser que les accidents de la circulation en Algérie coûtent au trésor public, chaque année, plus de 50 milliards de centimes.