Les occupants des anciens baraquements situés au niveau de la Cité Khalifat Ben Mahmoud (Ex-1.000 lgts), à Arzew, affligés par la décadence de leur cadre de vie, lancent un appel pressant en direction des pouvoirs publics pour une assistance urgente afin d'entreprendre des travaux au niveau de la canalisation d'assainissement domestique, détériorée, qui occasionne le déversement d'énormes quantités d'eaux usées à ciel ouvert et devant le seuil de leurs demeures. Les mêmes habitants, déjà en mauvaise posture à cause de vagues promesses de relogement, attirent l'attention des services concernés sur les périls sanitaires qui les guettent quotidiennement à cause justement des eaux souillées qui s'écoulent des regards obstrués par les immondices et formant un chenal de plusieurs mètres dégageant des odeurs nauséabondes. Ajouté à cela, l'épineuse carence en matière d'eau potable. Les habitations seraient dépourvues de branchements en eau, à cause de leur statut de situation aléatoire croit-on savoir auprès des mêmes résidents. A noter que ce site précaire représente ce qui reste du cantonnement de vie d'une société étrangère qui a édifié les mille logements de la même cité, il y trois décennies. Délaissé, le campement a été transformé, petit à petit, en regroupement de logements par des familles. Elles seraient, au moins, neuf familles à vivre le calvaire quotidien des intempéries, avec le froid en hiver et la chaleur atroce en été. «Quand il pleut, c'est affreux pour nous. Les inondations ne nous épargnent pas. Notre espoir est d'obtenir un logement décent», dira un résident las de cette situation. Dans le même contexte, les habitants de ce camp assurent qu'ils n'ont jamais bénéficié de logements auparavant, et ce, afin de dénier les allégations qui stipulent une soi-disant jouissance antécédente en matière de logis. «Nous sommes ici depuis le début des années 90 et nous sommes répertoriés sur une liste d'attente. Quand donc se réalisera notre rêve d'avoir un toit convenable !», s'écriera un occupant harassé par la marginalisation. Notons que le revêtement des toitures du même campement est fait de matières fibreuses incombustibles. Celles-ci sont constituées de substances dangereuses qui affectent la santé, notamment le silicate de magnésium et le calcium dont l'inhalation des fibres peut développer diverses affections. Ces matériaux sont d'ailleurs prohibés par la loi 2003 sur la préservation de l'environnement.