Le maire a reçu une délégation des habitants de la cité des 200 lgts de Ouled Bouchi. La trentaine de délégués a présenté au maire une série de doléances concernant la situation de ce bidonville. Parmi les priorités exigées par les occupants du quartier situé en hauteur à la sortie sud du chef-lieu de wilaya, le gaz de ville. Rien d'anormal jusque-là, sauf si l'on sait que ce quartier est composé en grande majorité d'ex-occupants du fameux quartier «Goriase» d'El Harrach. En effet, et lors d'une opération d'éradication menée par les autorités centrales pour redonner à Alger son image de capitale, plusieurs familles se sont retrouvées ici à Bouira et plus précisément sur ce site devenu, avec le temps, un autre «Goriase». Le branchement de ce quartier en gaz de ville, l'aménagement des accès en bitume, l'éclairage public, sont nécessaires, mais à quel coût? Ces citoyens sont certes, des Algériens, mais leur confort ne doit pas se faire aux dépens d'une ville qui souffre d'un déficit dans son aménagement. L'amélioration du cadre de vie de ces citoyens est un devoir pour les pouvoirs publics mais chacun doit mettre la main à la poche. Plusieurs habitants de ce quartier exercent dans le commerce et le transport. Certains ont acquis des terrains auprès de privés, ce n'est pas en mettant l'Etat devant le fait accompli qu'ils pourront régler leurs problèmes. Pour le maire, ce quartier surpeuplé fait partie des préoccupations de la commune, mais dans l'immédiat, la priorité reste à des sites qui datent de l'ère colonial et où des familles s'entassent depuis des décennies. Le raccordement en gaz est conditionné par la participation directe des concernés et dans ce cas, il n'y a aucun inconvénient.