Les 46 familles, hébergées dans le camp de vacances sis au quartier d'Aïn Safia, dans la commune d'Aïn El-Türck, continuent de vivre dans des conditions extrêmement difficiles. Elles lancent un appel d'urgence aux autorités de la wilaya, à leur tête le wali d'Oran, pour mettre un terme à leur souffrance. D'après les concernés, les autorités locales avaient annoncé, il y a deux années de cela, qu'elles allaient prendre en charge le problème des résidents de ce camp de vacances qui est en train de connaître une extension inquiétante et qui risque de se transformer en bidonville. En l'absence d'un réseau sanitaire et un minimum de conditions d'hygiène, le cadre de vie dans ce camp est devenu propice à l'émergence de toutes sortes de maladies infectieuses et contagieuses. L'un des habitants de ce camp nous déclarera : «Ma famille habite ce camp depuis les années 90 et, depuis, nous n'avons pas cessé de réclamer notre droit à un relogement dans des habitations décentes. Ici, tout le monde est sinistré. Toutes les démarches ont été entreprises afin que les autorités compétentes soient informées sur la gravité de sa situation, mais rien n'a été fait jusqu'à présent». Les 44 familles appellent les autorités compétentes à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à leur calvaire en les relogeant dans les plus brefs délais. Ainsi, elles attirent l'attention sur les dangers permanents auxquels elles sont exposées. «Nous sommes en perpétuel danger en vivant dans ce camp. L'année dernière, un incendie s'est déclaré et a ravagé les biens de 9 familles. La matière dont sont fabriqués les chalets de ce camp est très inflammable, ce qui met nos vies et celles de nos enfants en danger réel. Le raccordement sauvage au réseau d'électricité constitue un autre élément de risque» crient à l'unisson les habitants. Par ailleurs, il faut signaler que le phénomène de l'habitat précaire ne se limite pas qu'aux quartiers populaires, mais aussi et de plus en plus aux extensions touristiques. Les autorités de la commune révèlent l'existence de trois camps de vacances transformés en regroupement d'habitats précaires dont celui de Cap Falcon qui compte 29 familles. Les dossiers de demandes de logement social se chiffrent à plus de mille alors que le quota disponible ne dépasse pas les 200 unités.