L'école théologique El Djilania de Gdyel (Oran) a abrité, avant-hier, dans la matinée au 19ème jour du mois de Chaâbane (1431 H), les cérémonies annuelles (La douzième du genre) avec en mémoire la disparition des deux guides sophistes édifiants, en l'occurrence le bâtisseur de la tarîqa El-Djilania, le défunt Cheikh Sidi Abdelkader El-Djilani , ainsi que le promoteur de la théorie Alawite, Cheikh Sidi Ahmed Ben Mustapha El-Alawi , organisé par les disciples de la dite Zaouïa Souphie pilotée, rappelons-le, par le Cheikh Sidi El-Djilali Menad. Une foule impressionnante de fidèles et de sympathisants de la confrérie citée comme à l'accoutumée, a adhéré à l'invitation des «machayîkh» aux réjouissances dont une grande partie s'est amassée sous une enceinte en toile, dressée en la circonstance dans l'enceinte de l'école coranique, en récitant des évocations et autres pensées dédiés à l'instituteur de l'humanité le prophète Mohamed (QSSL), et ce, sous forme de couplets religieux afin que les rébellions émanant des égarés soient pardonnées par le Créateur et d'éviter en conséquence l'anathème à notre « Oumma » tout entière. Pour l'évocation, le Cheikh Sidi Abdelkader El-Djilani , dont les positions religieuses engouent les adeptes de la confrérie de la médersa El-Djilania de Gdyel, aurait passé toute sa vie dans la ville historique de «Djilane» en Irak entre les années 471 et 561 de l'Hérige. Il s'avère alors historiquement, qu'entre l'ère où a vécu le Cheikh Abdelkader El-Djilani, qui mourut à l'âge de 90 ans, et l'époque du prophète Mohamed (QSSL), douze descendances se seraient relayées. Le défunt martyr de la foi musulmane Cheikh Sidi Abdelkader El-Djilani, que la bénédiction divine soit sur lui, a dédié toute son existence à l'abnégation et au dévouement pour les justes fondements de la vie. Il eut le mérite d'assurer la relève qui assurera après sa disparition la continuité de son œuvre bienfaitrice. Des «Machaiyîkh» (Chefs spirituels) de renommées ont développé les mêmes théories mystiques et en ont fait leur baptême durant toutes leurs péripéties, des siècles durant. A ce titre, les historiens mentionnent spécialement le subalterne Sidi Abdelaziz, l'héritier des précepteurs instruits par feu Sidi El-Djilani et ses vis-à-vis Sidi Abdelwahab et Sidi Yahia. Le défunt garant de la doctrine soufie légua des œuvres pieuses, dont le célèbre ouvrage «El-Feth Errebani» (Le triomphe divin). L'autre maître disparu n'est autre que Sidi Cheikh Ahmed Ben Mustapha El-Alawi , (1869 -1934), qui vécut à Mostaganem, fils de Mustapha et de Fatma El-Alawi. Ce dernier après s'être initié au Saint Coran, côtoya le célèbre soufi Sidi Mohamed El-Bouzidi. Le Cheikh se saisit de la « Méchyakha » de la doctrine « Alawite » du vivant de son instructeur et ce pour perpétuer ses pensées mystiques et ce bien avant qu'il ne retourne auprès de son Créateur. Notons que durant ces réjouissances, plusieurs «Machayîkh» de la Zaouïa El-Djilania ont prêché, devant l'assistance fidèle, la générosité, la tendance croyante et la bonté, et ce, pour expliquer d'authentiques qualités prodiguées dans les notions religieuses concédés par les défunts oulémas cités. Un des tribuns mettra en exergue le serment spirituel prôné par les défunts prêcheurs ancestraux, et ce, contre l'incompétence, l'abjuration et surtout contre les campagnes d'évangélisation et autres complots, menés à outrance par les non croyants. Les disciples présents ont suivi une autre méditation soulignant l'aventure du leader de la Tarîqa (El-Alawiyat), Sidi Ahmed Ben Mustapha El-Alawi, qui serait vu comme un des piliers de la réviviscence du nationalisme Algérien. Les principes du soufisme guidant à la foi et à l'honnêteté et le salut de l'âme ont été recommandés aux attentifs fidèles par les «Fokara» de la zaouia El-Djilania. Les dons des deux défunts Oulémas furent ainsi développés par le chef de la confrérie El-Djilania de Gdyel, Cheikh El-Djilani Menad, lequel après des propos laborieux, attribua des présents à certains jeunes élèves formant le réservoir de sa collectivité et qui ont réussi à leurs examens scolaires. La foule s'est dispersée finalement après la prière du dohr tout en se fixant rendez-vous pour les veillées du mois sacré du ramadhan prochain.