L'intervention des forces françaises pour la libération de l'otage Michel Germaneau et les négociations qui auraient été menées dans ce sens continuent d'alimenter la chronique internationale. La France s'est encore distinguée de la même manière, dans un tout récent passé. Des doutes persistent encore sur l'affaire du dernier otage exécutés par ses ravisseurs. Un message audio attribué à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), diffusé dimanche sur Internet, affirme que les militaires français ont mené le raid contre un de leurs camps alors même que des négociations étaient en cours pour libérer Michel Germaneau. Y-a-t-il eu négociations avec les terroristes pour la libération de l'otage français? On est tenté de le croire. La France n'est pas à sa première bévue du genre, même si les autorités françaises jurent du contraire. La libération du l'ex-otage Pierre Camatte, un agent de la DST, est là pour le prouver. «Dans le cas de Michel Germaneau, nous n'avons jamais réussi à établir le moindre canal de discussion avec ses ravisseurs», a expliqué le Premier ministre François Fillon le 27 juillet dernier. Il a assuré que les autorités françaises avaient «tout fait pour essayer de sauver» l'otage français, dont la vie était «condamnée» depuis l'ultimatum lancé par ses ravisseurs le 12 juillet. Dans sa dernière édition, l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur révélait que des contacts ont été noués entre les ravisseurs de l'otage et les autorités françaises, précisant que les exigences des ravisseurs étaient inacceptables pour l'Elysée, citant un haut fonctionnaire non identifié. Le groupe qui détenait l'otage âgé de 78 ans avait exigé la libération de deux anciens responsables du groupe islamique armé (GIA): Boualem Bensaïd et Smain Ait Idir. Ces deux émirs avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité par la justice française pour avoir planifié les attentats qui avait ensanglanté Paris entre 1995 et 1996, faisant 8 morts et 200 blessés. Le 25 juillet, l'AQMI avait revendiqué l'exécution de l'otage français en représailles après l'opération militaire dans un enregistrement audio attribué à son chef Abdelamalek Droukdel et diffusé par la chaîne Al-Jazira. Michel Germaneau, a été enlevé le 22 avril au Niger, avant d'être transporté au Mali. Les ravisseurs exigeaient que la France aide à faire libérer ses prisonniers détenus dans les pays de la région. Un ultimatum avait été lancé le 12 juillet, et la mort de Michel Germaneau a été confirmée officiellement par Nicolas Sarkozy le 26 juillet.