L'importation de vaches a connu, cette année, une augmentation sensible, contrairement à l'année précédente où aucune entrée n'a été enregistrée. Ainsi, rien qu'au mois de juin dernier, environ 1.509 vaches porteuses, qui sont aussi considérées comme laitières, ont été importées, selon les sources responsables au service vétérinaire. L'entrée de ces bovins s'est effectuée sur la base d'une permission délivrée par les services vétérinaires, et ce, après des examens effectués sur ces bêtes. D'un autre côté, et pour approvisionner le marché local en viandes rouges, le service commercial du port d'Oran a réceptionné environ 384 têtes de bovins destinées à être engraissées avant d'être abattues pour proposer leur viande à la vente. Cela a lieu au moment où l'on constate le renoncement des importateurs à investir dans ce secteur, et ce, suite à l'augmentation du prix du bovin sur le marché extérieur où le prix de la tête a bondi de 90 à 2.100 euros, une hausse qui s'est reflétée sur le marché local où le prix d'une tête est passé de 7 millions à 25 millions de centimes. Pour indication, la France et la Hollande, réputées pour leurs excellentes races, sont les premiers fournisseurs du marché algérien. Des sources du secteur agricole ont déclaré que la démarche d'ouvrir la porte à l'élevage bovin, surtout les vaches à lait, intervient suite à la décision gouvernementale d'octroyer une subvention, aux éleveurs et agriculteurs, d'un million de centimes en plus de la prise en charge des frais de vaccination et de consultation vétérinaire. Cette opération intervient dans le but de couvrir les besoins du marché national en lait naturel, surtout après l'augmentation du prix de la poudre de lait sur le marché mondial, une hausse qui s'est reflétée sur les factures des importations de cette matière première dont le prix triple chaque année, sachant que le nombre de complexes de production de lait naturel est quasi inexistant, à l'image de la wilaya d'Oran qui ne dispose que de deux unités dont la production est très limitée. Au vu de ces chiffres, un éleveur de bovins indiquera que ce type d'élevage nécessite une superficie pastorale suffisante et pas seulement des hangars et des étables. C'est pour cela que la majorité des agriculteurs ont renoncé à cette activité.