Les habitants du quartier Mohamed Boudiaf, situé dans la localité d'Es Sénia, lancent un appel aux autorités locales afin d'éradiquer les véhicules hippomobiles qui ont envahi, depuis quelques temps, ses rues.Selon eux, le commerce de matériaux de construction via ce type de véhicules, constitue une vraie source de nuisance et d'inquiétude pour la population de ce quartier. En dépit des multiples plaintes introduites, depuis des mois, par le comité de quartier au niveau des instances habilitées, aucune mesure concrète n'a été prise. Selon les habitants du quartier, depuis l'existence anarchique de ce marché informel, l'environnement qui entoure nos habitations est fait de gravas, d'objets hétéroclites et de matériaux de construction déchargés anarchiquement, offrant ainsi un spectacle qui nuit à la tranquillité d'une cité habitable. Le dénommé B. Mohamed, l'un des habitants du quartier, dira: «Nous avons déposé, à la fin de l'année dernière, une plainte signée par 03 comités de quartier, et suite à notre plainte, la commune avait réagi positivement en procédant à une éradication immédiate de cette activité illicite. Une commission communale s'était même déplacée sur les lieux pour faire son constat, suite auquel, elle avait adressé des mises en demeure aux commerçants illicites. Malheureusement, indiquent-ils, quelques jours seulement après l'intervention de la commission communale, les choses sont revenues à leur état initial et les commerçants ont réinvesti les lieux. Un autre habitant dira pour témoigner à son tour: «Il ne m'est pas possible de supporter plus longtemps le bruit, le désordre et la grande anarchie induite par cette activité. Des charrettes manœuvrent juste en-dessous de mes fenêtres, sans compter la poussière soulevée par les pneus et les opérations de charge et de décharge des matériaux de construction. Notre quartier reçoit, à longueur de journée, toutes sortes de véhicules, imposant ainsi aux riverains une cacophonie aux mélodies insoutenables à l'oreille.» Il n'est pas inutile de rappeler que notre journal qui a déjà abordé cette problématique dans ses précédents numéros, avait contacté les responsables de la commune afin de connaître les mesures envisagées pour répondre aux doléances des habitants de ce quartier. Et c'est le deuxième vice-président de la commune, Djaâdouni Mohamed qui nous a fait savoir que «Des mises en demeure ont été adressées à tous ces commerçants illicites qui ont été sommés de quitter les lieux, dans les plus brefs délais et tous ceux qui ne réagissent pas favorablement à ces mises en demeures, verront leur marchandise saisie par les forces de l'ordre.»