Mis en cause dans une affaire d'entrave à l'ordre public, cinq jeunes, condamnés en première instance, par le tribunal d'Oran, à la peine de trois mois de prison ferme chacun, ont comparu, hier, devant la cour d'appel. Les faits de cette affaire remontent au mois de mai dernier, dans le quartier de Saint-Pierre, au cours d'une exécution d'expulsion. Les anciens occupants de l'immeuble, ayant eu vent de l'évacuation de la bâtisse, ont profité pour vendre leurs logements à d'autres personnes qui auront, malheureusement, à affronter la décision mise à exécution. Et c'est en date du 20 mai, jour de l'expulsion, que les occupants de l'immeuble, sommés d'évacuer les lieux, se rebellèrent. Certains d'entre eux menaceront les forces de l'ordre, venues pour exécuter la décision, de se faire exploser avec des bouteilles de gaz. Ils seront alors interpellés et présentés devant le magistrat instructeur qui les écrouera. Appelés hier, devant la cour d'appel, les mis en cause expliqueront que dans cette affaire ils sont les victimes et non les coupables. «On ignorait que la décision d'évacuation des lieux a été prise avant que nous n'achetions les logements», déclareront-ils. Le président de l'audience leur signalera que les forces de l'ordre leur avaient pourtant expliqué la situation. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requerra la peine d'une année de prison ferme pour chacun des mis en cause. La défense plaidera les circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.