M. Hadibi, député d'Ennahda, a plaidé en faveur d'élections législatives anticipées, dans un entretien accordé au quotidien électronique TSA dans sa version arabe. Il s'agit pour le député de réhabiliter l'APN pour qu'elle puisse jouer pleinement son rôle dans la vie politique nationale en reprenant son rôle législatif, pour le bien être des Algériens. La proposition du député repose sur un certain nombre de considérations qui font que l'actuelle assemblée doit être «dissoute», même si le mot n'est que sous entendu. Des arguments qu'il détaille dans le même entretien. Aussi a–t-il été question des réponses du gouvernement aux questions de nos députés. Selon M Hadibi, plus de 60% des questions orales et écrites posées par les députés aux ministres du gouvernement Ouyahia depuis 2007, date du début de la législature de l'actuelle Assemblée populaire nationale (APN), sont restées sans réponse. Selon l'intervenant, les députés ont posé près de 800 questions écrites et orales, soit une moyenne de deux questions par député et 20 questions, pour chaque ministre. Ces derniers n'ont répondu qu'à 60% des questions orales et à 40% des questions écrites», a soutenu M. Hadibi qui ira jusqu'à évoquer les questions posées aux précédents gouvernements depuis 1997 et qui n'ont pas jamais reçu de réponses. M. Hadibi, qui estime que «cette situation contribue à discréditer l'APN aux yeux des électeurs», ne précise, cependant, pas sur quoi portaient ces questions. Partant, le député Hadibi parle sans hésiter de fuite en avant des ministres. Ces derniers «évitent d'affronter la réalité». Dans la foulée, il reproche aux membres du gouvernement de faillir à leurs responsabilités constitutionnelles et les accuse de mauvaise gestion. Le député d'Ennahda estime, aussi, que certains se comportent comme s'ils étaient au-dessus des lois. M. Hadibi a, par la même occasion, déploré la non programmation -jusqu'à présent- à l'APN du projet de loi criminalisant le colonialisme. Il rejoint, sur le sujet, le secrétaire général de l'association du 08 mai 45 qui compte faire de cette question à débat politique durant le Ramadhan. Le député d'Ennahda a estimé peu probable la formation d'une alliance de partis islamistes en raison des calculs politiciens et de l'individualisme des chefs de ces partis. «Le pouvoir s'est attelé à affaiblir la mouvance islamiste au lieu de veiller à l'émergence de partis politiques capables de contribuer au développement de la nation», a-t-il ajouté.