L'Algérie occupe la 86ème place sur 139 pays avec un score de 3,96 dans le classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011, rendu public par le World Economic Forum (WEF-Forum économique mondial). L'Algérie, qui occupait la 83ème place dans le précédent classement, a perdu, en compétitivité, 3 places. Pour les pays du Maghreb, le Maroc occupe la 75ème place avec un score de 4,08, la Libye (100ème, score de 3,74) et la Mauritanie (135ème, score de 3,14). La Tunisie est classée, quant à elle, 1ère au niveau du Maghreb et 32ème à l'échelle mondiale avec un score de 4,65. Au niveau mondial, la Suisse vient en tête de ce classement, tandis que les Etats-Unis perdent 2 places, reculant à la 4ème, dépassés par la Suède (2ème) et Singapour (3ème). Le rapport se fonde sur le classement établi par l'indice de compétitivité mondiale, Global Competitiveness Index (GCI) qui couvre 12 dimensions et brosse une image détaillée de la compétitivité de pays se trouvant à des stades de développement différents. Ces catégories sont les institutions, l'Infrastructure, l'Environnement macroéconomique, la Santé et l'Education de base, l'Education supérieure et formation, l'efficacité du marché des biens, l'efficacité du marché du travail, le développement du marché financier, le développement technologique, la taille du marché, la sophistication des activités commerciales et l'Innovation. Sur toutes ces catégories l'Algérie affiche un classement médiocre. Notre pays est classé à la 98ème place en matière d'institution, 87ème (Infrastructures), 57ème (stabilité macroéconomique), et 77ème en matière de Santé et Enseignement primaire. Concernant les moteurs de la croissance l'Algérie occupe la 98ème place pour l'Enseignement supérieur, 126ème (efficience des marché des biens), 123ème (efficience du marché du travail), 135ème (sophistication du marché financier), 106ème (aptitude technologique) et enfin 50ème rang, en termes de la taille du marché. Concernant la sophistication des affaires, l'Algérie affiche la 108ème position, alors qu'en matière d'innovation notre pays occupe la 107ème place. Les facteurs, les plus problématiques pour faire les affaires, cités dans le rapport concernant l'Algérie, sont la bureaucratie et l'inefficacité du gouvernement (21,1%), l'accès au financement (16,4%), la corruption (13,8%), la main-d'œuvre insuffisamment instruite (10,7%), l'instabilité juridique (8,8%). Les résultats du rapport sont autant accablants que révélateurs des pesanteurs qui empêchent l'éclosion de tout esprit de compétitivité. En effet, 12,14% des chefs d'entreprises sondés considèrent que la bureaucratie est pour beaucoup dans la détérioration de l'environnement des affaires, alors que 16,4 % des sondés pointent du doigt la rigidité des banques algériennes qui empêchent le financement de leurs projets. Par ailleurs, 13,8% des patrons d'entreprises interrogés jugent que la prolifération inquiétante de la corruption dans les rouges de l'Etat décourage les investisseurs. La non qualification de la main d'œuvre, l'instabilité du cadrage juridique (8,8%), l'inadéquation des infrastructures de base, loin des standard nationaux, sont autant de facteurs qui entament sérieusement la volonté des investisseurs. Sur plusieurs paramètres adoptés par le Forum économique mondial pour établir l'indice de compétitivité mondiale, l'Algérie a reculé. Pour ce qui est de la qualité des infrastructures, toutes catégories confondues, l'Algérie est créditée de la 86ème place mondiale. Elle caracole à la 115ème, en matière d'infrastructures portuaires et à la 98ème pour les infrastructures aéroportuaires. Le système bancaire et financier algériens est presque désuet, laisse entendre le document du Forum. D'ailleurs, l'Algérie occupe la 131ème place concernant la viabilité des services bancaires et la 136ème, en matière d'accès aux mêmes services. Toujours au bas du tableau, l'Algérie arrive à la 129ème place mondiale en termes de flux d'investissements directs étrangers de transfert de technologies. Pour ce qui est de la créativité et de la création, elle est au 107ème rang. Petite note de consolation: L'Algérie obtient la 10ème place en termes de réduction de la dette, 99ème pour l'inflation et 104ème, en matière de mortalité infantile.