Largement suivi, le décès de la bonne femme de 30 ans, emportée par une intoxication alimentaire la veille de l'Aïd, continue à faire boule de neige et n'a pas été sans conséquences qui ont entraîné une mesure de suspension conservatoire depuis lundi. Cette mesure a été décidée par la direction de la Santé à l'encontre du médecin urgentiste qui a fait l'objet d'une plainte de la famille de la défunte. Cette suspension de la relation de travail résulte d'une enquête menée par le Police judiciaire qui a été instruite par le parquet à l'effet de faire la lumière sur cette mort qui paraissait suspecte par la famille du moment où les quatre autres malades hospitalisés en même temps qu'elle, ont été sauvés. Pour situer les responsabilités sans omettre le moindre détail, les policiers enquêteurs, en remontant l'affaire, ont dû entamer les procédures judiciaires en auditionnant toute les parties qui se rapportent à ce drame regrettable. Toutes les déclarations, témoignages à charge et à décharge ont été mentionnées sur procès-verbaux à l'issue desquels les inspecteurs ont tiré les conclusions aux fins de dissiper toutes les zones d'ombre. Ainsi, tenant compte de tous les éléments des investigations, la police a déduit que le décès aurait été provoqué par une mauvaise prise en charge de la malade qui a été longtemps gardée aux UMC de l'EPH Meslem Tayeb avant son transfert tardif et désespéré vers l'ancien hôpital Yessad Khaled où la malheureuse succomba après avoir été admise dans un état des plus critiques. Erreur médicale, négligence ou incompétence. Quel que soit le mobile, les proches de la victime sont tenaces et la machine judiciaire assumera sa mission jusqu'à ficeler ce dossier par la PJ qui le fera parvenir au parquet lequel prendra le relais des investigations. Ce précédent regrettable interpellera, à coup sûr, les consciences des gestionnaires des EPH, directeurs de garde, responsables de structures sanitaires qui devront s'assurer de très près au fonctionnement dans les règles de UMC pour une prise en charge adéquate des malades car à l'hôpital l'erreur n'est pas humaine.