Le soutien, à l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), fait des émules. Le 11ème round des négociations est pour bientôt, même si aucune date n'a encore été retenue, ni à Alger ni à Genève. Mais déjà Paris veut être plus rapide que Bruxelles. En visite de deux jours à Alger, Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, a laissé entendre, que son pays veut voir autrement les négociations entamées depuis plusieurs années avec l'ex-GATT, rapporte TSA dans sa dernière livraison. «Je serai attentive à ce que le prochain round soit positivement regardé», a-t-elle déclaré, sans fournir d'autres précisions. Pilotées jusque là par la Commission européenne au nom des Etats membres, les négociations d'accession à l'OMC portent surtout sur les questions pointues liées à l'Agriculture et aux Services. L'Algérie a déjà accusé Bruxelles de retarder son accession. «L'Union européenne n'a pas respecté ses engagements, écrits pourtant noir sur blanc dans l'accord. Elle s'est engagée à aider l'Algérie à adhérer à l'OMC, elle ne l'a pas fait. Plus grave encore, l'essentiel des problèmes qui se dressent dans le processus de négociation avec l'OMC proviennent de ceux qui sont censés être nos meilleurs partenaires», avait déclaré El Hachemi Djaâboub, l'ex-ministre du commerce, au début de l'année 2010. Son successeur, Mustapha Benbada, a soutenu que l'Algérie souhaite «un soutien particulier» de la France pour accélérer les négociations. Il n'a pas expliqué quelle est «la particularité» de cet appui. «Lors du 10ème round, le comité technique a été instruit par le secrétariat permanent de l'OMC de commencer la rédaction du rapport d'accession de l'Algérie. C'est un signe très important», a déclaré récemment dans un entretien au quotidien Horizons, Mustapha Benbada. Selon lui, le nombre de questions posées à l'Algérie lors des négociations a sensiblement baissé. «De 325, leur nombre est passé à 96. Nous avons répondu à toutes ces questions et maintenant on attend la programmation du 11e round. On est en train de défendre les intérêts de notre pays. Politiquement parlant, on doit intégrer l'OMC, seulement, il ne faut pas diaboliser cette question», a-t-il ajouté.