Le représentant du ministère du Commerce, Dahmane Kherddine, a, lors de l'ouverture hier au siège du Conseil de la nation du séminaire sur l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), coorganisé par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), appelé la concentration des efforts pour accélérer le processus d'accession à l'OMC. Il a sollicité le soutien du Parlement. Abdelkader Bensalah, président du Sénat, a vite répliqué : « Nous vous soutenons. » Même si l'opportunité économique d'adhérer à l'OMC n'est soumise à aucun débat public, le collaborateur de Hachemi Djaâboub a affirmé que la question fait consensus au sein de la classe politique et des partenaires sociaux. Chose qu'a rejeté Louisa Hanoune. « Le choix d'adhérer à l'OMC est stratégique, libre, souverain et irréversible », a précisé le représentant du gouvernement. En coulisses, Saïd Djellab, membre du groupe des négociateurs, a soutenu que dix questions demeurent en suspens. Elles sont, entre autres, liées à la transparence dans certaines opérations comme les privatisations. Selon lui, un rapport du groupe sera bientôt élaboré et soumis à débat au Parlement. Le onzième round des négociations est théoriquement prévu en juin 2008 à Genève, siège de l'OMC. Un accord a déjà été trouvé avec cinq pays sur les seize avec qui négocie l'Algérie. « Plus on prend du retard, plus le ticket d'accès à l'OMC sera cher, et plus on sera amené à faire des concessions. Les concessions déjà faites sont intervenues après concertation avec les secteurs concernés et sur la base de suggestions des opérateurs économiques », a noté Dahmane Kherddine. Nobert Lebale, représentant de la Cnuced, estime que l'Algérie est « sur la dernière ligne droite » avant l'accession à l'OMC. « En faisant des concessions, l'Algérie a cherché à protéger l'avenir de son économie. C'est une tâche difficile. Les autres pays veulent plus. L'Algérie a déjà fait un grand pas », a-t-il estimé. Interrogé sur la date précise de l'accession, il a eu cette réponse : « Il est difficile de dire à quel moment un pays doit adhérer. Il ne faut jamais annoncer quand on va adhérer. Si vous dites j'adhère en 2008, les autres pays vont demander le maximum de concessions. » Des responsables algériens, dont le ministre du Commerce, ont annoncé l'accession de l'Algérie à l'OMC avant la fin... 2008.