«République, laïcité et religions» a été le thème de la conférence animée, avant-hier dimanche, par l'ancien ministre de l'Intérieur français et sénateur du territoire de Belfort, Jean Pierre Chevènement, au CCF d'Oran. Un débat qui fait la une, actuellement, en France et qui crée de grandes dissensions au sein même du gouvernement français. En bon porte-parole des thèses officielles de la France, l'orateur a eu l'opportunité de ramener, ainsi, le débat à Oran avant de le faire, dans les jours qui viennent, à Alger. «Une manière pour mieux exprimer et expliquer la position française sur les sensibles sujets tels que le port de la Burqa ou encore l'implantation des mosquées et lieux de cultes en France», fera remarquer l'un des présents à la conférence-débat qui a débuté aux environs de 18h30 au Centre culturel français d'Oran. Le sénateur du territoire de Belfort n'omettra pas de faire un bref historique sur son passage à Oran au lendemain de l'indépendance, tout en précisant qu'«il faut que les séquelles de la colonisation soient éradiquées» avant de lancer: «Je prédis un avenir radieux pour les relations entre les deux pays.» A propos du thème choisi, le conférencier tiendra à préciser, en s'appuyant sur une multitude d'exemples, que le débat ne peut avoir lieu si l'on ne se réfère pas à l'histoire des peuples et des nations. Ceci dit, au terme de la conférence un débat a été entamé, d'abord maladroitement par un ancien fonctionnaire du consulat d'Algérie à Toulouse à qui on a retiré le micro en raison de son incapacité à tenir des propos cohérents, puis par d'autres intervenants qui se sont succédé donnant au débat un semblant de consistance mais sans pour autant vraiment convaincre.