Un troc. Voilà ce que souhaite l'Algérie pour se débarrasser des 4,5 millions de doses de vaccin contre la grippe A/H1N1. Cela reste un souhait car le litige entre le ministère algérien de la Santé et le laboratoire Glaxo Klein Smith (GSK) n'est pas encore résolu. GSK a proposé au ministère de la Santé un échange contre un vaccin du cancer du col de l'utérus. Proposition déclinée par l'Algérie qui souhaite un échange contre des vaccins pour enfants. M. Ould Abbas, qui a reçu une délégation de ce laboratoire, a décliné l'offre de vaccin du cancer du col de l'utérus, eu égard à la controverse qui entoure son efficacité, selon l'APS. Il a, en revanche, demandé au laboratoire GSK, l'échange des vaccins de la grippe porcine contre d'autres pour enfants. La demande algérienne trouve sa raison d'être dans le taux de natalité qui est en croissance qui n'est pas sans induire une augmentation des besoins en médicaments infantiles. Le nombre de naissances est, en effet, passé de 630.000 naissances en 2008 à 840.000 en 2010. Le stock algérien en vaccin A/H1N1 s'élève à 4,5 millions de doses, dont une partie arrive à expiration le 31 mars 2011. 537.000 doses arrivent à expiration le 31 octobre 2010 et seront détruites. Face à l'arrivée de la grippe porcine, durant l'été et l'automne 2009 et en application des recommandations de l'OMS, les autorités du pays se sont empressées, à l'instar de beaucoup d'autres pays du reste, à passer des commandes de ce vaccin auprès des laboratoires internationaux. L'Algérie avait fait une demande de 20 millions de doses. La campagne de vaccination avait été lancée en décembre 2009 pour toucher dans un premier temps les personnels de la santé ainsi que pour les corps constitués. Une campagne qui n'ira pas à son terme et qui sera marquée, dès le départ, par un boycott qui fera naître chez les citoyens un sentiment de méfiance. D'ailleurs, la campagne destinée au reste des citoyens a été un échec total. Face aux avis médicaux contradictoires, les citoyens ont refusé de se faire vacciner, contraignant le pays à réduire sa commande à 15 millions de doses sur 20 millions, au départ. L'Algérie ne réceptionnera, finalement, que 5 millions de doses par principe de précaution au cas où l'épidémie venait à connaître un nouveau pic. L'Algérie n'était pas le seul pays à avoir fait face à ce problème de vaccins. Plusieurs pays ont dû annuler des commandes ou revendre les vaccins achetés.