La France continue à vivre dans la psychose de l'attentat. Le moindre renseignement sécuritaire est pris au sérieux, provoquant la mobilisation de l'armée et de la qusi totalité des services de sécurité. Alors que cinq de ses ressortissants sont entre les mains du groupe d'Al Qaida dans la région du sahel et qu'une évolution notamment n'est venue rassurer quelque peu, voilà comme une menace interne est venue compliquer, davantage, le climat de peur qui s'est emparé de l'Hexagone. La sécurité, ou l'insécurité, fait débat au point de faire de l'ombre aux manifestations syndicales contre les réformes du régime de la retraite. «La menace terroriste existe bel et bien, elle est réelle», a admis le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Péchenard dans le même entretien. «Nous avons un pic de dangerosité et des inquiétudes ciblées», insiste-il encore. «Nous déjouons en moyenne deux attentats chaque année» a-t-il indiqué, avant d'appeler chacun à «rester serein», alors que les fausses alertes à la bombe se multiplient ces derniers jours. C'est dans ce sens que le renseignement faisant état des intentions d'une femme de mener un attentat kamikaze dans la ville Paris a été pris au sérieux. Outre la forte mobilisation des services de sécurité, le parquet anti-terroriste a ouvert une enquête préliminaire. Au final, la menace s'est avérée finalement «peu crédible». C'est ce qu'a indiqué Frédéric Péchenard. C'est à la suite de la conclusion d'une enquête préliminaire ouverte, dans ce sens, par le parquet antiterroriste de Paris que l'hypothèse de la femme kamikaze est apparue peu crédible», explique le DGPN sur les colonnes du même quotidien. Une source au ministère français de l'Intérieur avait indiqué que le renseignement provenait d'un pays du Maghreb, en l'occurrence l'Algérie. «C'est une information que nous avons eue, mais qui, aujourd'hui, sans rentrer dans les détails opérationnels, parait peu crédible». Le directeur général de la police nationale est revenu sur la journée du 16 septembre, au cours de laquelle les autorités avaient annoncé un renforcement de la menace terroriste en France. «On m'a réveillé à 1 heure 30 du matin, le 16 septembre, pour m'informer du renseignement d'un service ami sur un projet d'attentat à Paris le jour même. Nous avons pris toutes les mesures de vigilance accrues dans les lieux publics, les gares et aéroports. Evidemment, cette menace a perdu de sa crédibilité dans la mesure où il ne s'est rien passé», admet le DGPN.