Après avoir réuni les syndicalistes de l'Union nationale des professeurs de l'enseignement fondamental (UNPEF), puis ceux du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), respectivement les dimanche et lundi passés, c'est au tour du Conseil national des professeurs de l'enseignement technique et secondaire (CNAPEST) et celui du Syndicat national des professeurs de l'enseignement technique et secondaire (SNAPEST), de s'asseoir autour de la table avec le ministre. L'heure est ainsi au dialogue au département de Benbouzid (MEN). Cette ouverture s'inscrit, selon le ministère, dans le cadre de la politique de dialogue et de concertation avec les partenaires sociaux, et vise à trouver les solutions adéquates aux préoccupations des personnels du secteur. Après une année scolaire 2009/2010 chaotique, les responsables du secteur de l'Education semblent prendre conscient que le meilleur moyen d'éviter les conflits est l'ouverture de dialogue. C‘est dans ce sens, donc, que s'invitent les réunions de concertation avec les syndicats autonomes et que le ministre de l'Education nationale préside en personne. Ces réunions, qui se poursuivent au cours de cette semaine, visent essentiellement à apaiser les tensions caractérisant la relation tutelle-syndicat. Des tensions qui se sont illustrées dans les propos même des leaders syndicaux autour notamment de ce qui reste à concrétiser des revendications soulevées l‘an passé. Sentant le vent de la protestation venir, Benbouzid tente à travers cette démarche de se réconcilier avec les partenaires sociaux qui, des années durant, n'ont cessé de diverger. L'exemple de la rentrée scolaire précédente, marquée p ar des mouvements de grève est là pour témoigner de toute la justesse de la démarche dialoguiste. Conséquemment, cette année la situation parait calme. Syndicats comme ministère baissent le ton. Le bouillonnement laisse place à la sérénité qui ouvre la voix aux solutions idoines. Le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba ne croit pas si bien dire en estimant que le dialogue demeure le seul chemin qui mène vers le dénouement de la crise qui sévit dans le secteur ces dernières années. Les rounds de dialogue portent sur les dossiers de la plateforme de revendications des enseignants, non encore prises en charge. Le dossier des œuvres sociales, la médecine du travail et la retraite restent encore suspendus. Seul le dossier du régime indemnitaire des personnels de l'éducation a été satisfait jusqu'à présent. Le volet socioprofessionnel et pédagogique sera également au menu de la rencontre. Les logements de fonction des corps éducatifs, le problème de la surcharge des classes et des programmes pédagogiques feront l'objet de débat. Les syndicats veulent s'impliquer dans les commissions pédagogiques installées à cet effet. Le Snapest sera invité le 29 septembre. Le département de Benbouzid se réunira avec les mêmes syndicats à la fin du mois en cours. Une ultime réunion qui a pour but de clore les discussions et établir une feuille de route qui n'aura de valeur que celle d'assurer une année scolaire des plus calmes.