Sans aucun respect pour l'un des symboles sacrés de la nation, de nombreux drapeaux disposés sur les frontons de certaines institutions étatiques se trouvent dans un état déplorable, parfois avec des couleurs ternies par le temps ou encore -plus désolant et très grave- totalement abîmés, voire déchirés. Un état de fait qui fait fi des lois et règlementations en vigueur dans le pays au moment où l'on est à apprendre aux enfants dans les écoles le respecter des couleurs nationales. La confection et la fabrication ainsi que l'utilisation de l'emblème national sont pourtant régies -comme tout symbole sacré du pays- par des dispositions législatives et règlementaires strictes. Ceci est confirmé par le décret exécutif N° 99-252 du 07 novembre 1999, fixant les conditions d'exercice et les modalités de contrôle sur les confectionneurs et les utilisateurs de l'emblème national, tel que répertorié sur le journal officiel N° 79 du 10 octobre 1999. Pour veiller au contrôle de la bonne utilisation du drapeau, une commission est mise en place et à laquelle tout utilisateur est tenu de faciliter cette opération de contrôle. Ces précisons étant apportées, il semble qu'à Oran et tel que constaté sur les frontons de certains édifices publics, le drapeau algérien est bel et bien présenté sauf que bon nombre de ces étendards des plus symboliques se trouvent, soit dans un état de dégradation, soit terni et usé par les caprices des intempéries. Sur certaines institutions étatiques, il a été constaté des étendards déchirés sur toute la largeur de la surface. Des bureaux de postes, des banques et même des écoles connaissent cette offense. A ce propos, Abdelkader Soumeur, président du bureau de la wilaya d'Oran de l'organisation nationale des moudjahdines ONM, dira: «Nous avons effectivement fait certains constats sur des dégradations subies par l'emblème national installé sur les frontons de certains édifices d'institutions publiques, mais nous n'avons reçu aucune plainte à ce propos. Cela dit, nous tenons à dénoncer fermement cet affront fait à l'un des symboles de la Révolution et nous comptons, dans un proche avenir, saisir qui de droit pour remédier à une situation qui touche l'ensemble des Algériens.» Ceci étant, en cas de constatation de non respect des dispositions législatives et règlementaires, relatives à l'emblème national, la commission est tenue de rédiger un rapport et le présenter au wali qui prononce, telles que ses prérogatives le permettent, des sanctions. A signaler que la commission de wilaya de l'emblème national si toutefois elle siège, assure un contrôle permanent sur les utilisateurs de l'emblème national, pour s'assurer de son état, comme précisé par l'article 2 du décret présidentiel N° 97-365 du 25 Joumada El Oula 1418, correspondant au 27 septembre 1997.