Le problème relatif au déversement, dans la Sebkha, de 120.000 mètres cubes d'eaux usées, traitées par la station d'épuration d'El Karma, continuent d'alimenter la polémique autour de cette question, et ce, depuis que la tutelle a demandé aux 175 agriculteurs, installés dans le périmètre de M'lata, d'assurer eux-mêmes le financement des travaux d'adduction, des eaux épurées, dans leurs exploitations agricoles. A ce titre, le directeur des services agricoles a affirmé que les eaux traitées par cette station sont, initialement, destinées à l'irrigation de 8.100 hectares de terres agricoles, mais en l'absence d'un réseau d'adduction des eaux, raccordant ces terres agricoles aux réservoirs d'eau situés dans la zone de Tafraoui, le processus d'acheminement des eaux est entravé. Résultat, ces eaux épurées sont malheureusement déversées dans la Sebkha. Ce même responsable précisera qu'une fois que les contrats de performance qui lieront la tutelle aux exploitants agriculteurs entreront en vigueur, ceux-ci seront dans l'obligation de s'astreindre à la nouvelle stratégie adoptée à cet effet et consistant à faire irriguer les terres agricoles par les eaux épurées. Il soulignera, à cet effet, que le ministre des Ressources en eau, en marge de sa récente visite dans la wilaya de Tlemcen, a révélé que la réalisation d'un réseau de canalisation d'adduction des eaux traitées dans les terres agricoles est prévue vers la fin de l'année 2013. Cela veut dire que, durant les trois prochaines années, le déversement des eaux traitées dans la Sebkha va se poursuivre, alors que la tutelle a dégagé un budget de 30 milliards de centimes pour cette opération de traitement des eaux usées, pour une durée de 10 années, soit 3 milliards par an. Cette information nous a été fournie par les services de la direction de l'Hydraulique qui ont ajouté que les agriculteurs installés dans le périmètre de M'lata, dans la commune de Tafraoui, ont refusé d'irriguer leurs terres avec les eaux traitées par la station d'épuration du grand groupement urbain. Il mérite de souligner que la commission de l'agriculture, au sein de l'Assemblée populaire de wilaya, avait déjà soulevé ce problème devant le wali d'Oran. Il est à préciser que la station d'épuration d'El Kerma, qui dessert le grand groupement urbain comprenant les communes d'Oran, Bir El-Djir et Es-Sénia, jouit actuellement d'une capacité de traitement de 120.000 mètres cubes par jour, et devrait atteindre 360.000 mètres cubes vers la fin de cette année.