Le problème lié au déversement des eaux usées à l'intérieur de la Dhaya Morsli (Sebkha) et sur les terres agricoles mitoyennes est en voie d'être réglé. Des sources proches de la commission de l'Environnement de la commune d'Oran affirment que le problème sera résolu définitivement d'ici 2010 avec le lancement, par la direction de l'Hydraulique, de projets d'envergure dans le cadre du programme quinquennal 2009/2013. A moyen terme, l'un des projets importants à réaliser a trait à la récupération des rejets du centre-ville qui se déversent actuellement à « Cueva d'El Agua » et ce, grâce à la construction d'une nouvelle station de traitement des eaux usées avec un émissaire en mer. A la faveur de ce projet dont le coût avoisinerait les 3 milliards de dinars, les eaux usées de la ville d'Oran seront ainsi traitées avant d'être déversées dans le littoral. Nos sources précisent que l'étude technique de ce projet est en cours d'achèvement et la direction de l'Hydraulique n'attend que le feu vert de la tutelle pour lancer les avis d'appel d'offres. Station de pompage D'autre part, et dans la perspective de récupérer les rejets de « Fort Lamoune » situé sur la route de la corniche, une autre station de traitement des eaux usées est programmée au port d'Oran. Le lancement des travaux est prévu pour l'année prochaine. Une fois concrétisées, les deux stations de traitement vont régler une fois pour toutes le problème des rejets qui polluent le littoral. Concernant les projets déjà concrétisés, nos sources signalent qu'au cours de cette année, la direction de l'Hydraulique avait réussi à transférer les eaux usées des deux autres rejets de la frange marine en réalisant une station de pompage près du « Palais des conventions de Sonatrach ». Les eaux usées de la cité « Akid-Lotfi », « Haï Khemisti », les cités LSP… sont aujourd'hui dirigées vers la station de pompage de Petit-Lac avant d'être acheminées dans une conduite de 9 km linéaires vers la station d'épuration d'El Kerma mise en eau dès le 1er septembre dernier. La station d'épuration d'El Kerma (STEP), soulignent nos interlocuteurs, va assurer le traitement de 240 000 m3/jour d'eaux usées qui seront destinées à l'irrigation de 8 000 hectares de la plaine de M'lata. Les eaux usées seront dépolluées à hauteur de 90% grâce à un processus utilisant une culture des bactéries et la boue. Le rejet de Dhaya Morsli, qui menaçait la Sebkha d'Oran, a été aussi récupéré avec l'achèvement de la réalisation depuis seulement un mois d'une nouvelle conduite pour le transfert des eaux usées vers la station de pompage de Petit-Lac avant de les expédier à la STEP d'El Kerma. Ainsi, la station de Petit-Lac ne reçoit désormais plus les eaux usées de la ville mais sera utilisée exclusivement pour le déversement des eaux pluviales.