Les prix de change de la devise de l'euro ont atteint, hier, leur sommet sur les marchés noirs, avec 13.100 Da contre 100 euros, alors qu'ils ne dépassaient pas les 12.700 Da deux jours auparavant, ce qui a surpris bon nombre de citoyens habitués à s'approvisionner hors des circuits financiers légaux, dont des opérateurs économiques, de simples voyageurs ou, comme ces derniers temps, les candidats aux Lieux Sacrés de l'Islam, la Mecque. A ceux là, s'ajoutent le départ de certains ressortissants turcs et asiatiques qui échangent leurs dinars obtenus en liquidité contre des euros. De nombreux citoyens ont, effectivement, manifesté leur inquiétude quant à la hausse phénoménale des prix de l'euro sur le marché parallèle, sachant que ces prix continuent d'être revus à la hausse, notamment à l'approche du pèlerinage. Des citoyens déclareront:« Nous nous attendions à ce qu'il y ait une hausse des prix de change de l'euro, mais pas à ce point-là, vu que ces prix ont pris du recul au change officiel, avec 9.000 Da pour 100 euros. « A l'approche de chaque évènement religieux ou une éventuelle urgence nécessitant un déplacement vers l'étranger, comme cela s'est produit lors du voyage des supporteurs des verts en Afrique du Sud, les spéculateurs du marché noir saisissent l'occasion pour élever les prix de change de l'euro», tentent de préciser des citoyens. Certains qui s'apprêtaient à acheter la devise diront de leur côté : « la forte demande de l'euro a été la cause majeure ayant conduit à sa hausse, notamment pour les pèlerins obligés d'en acheter le maximum pour couvrir leur frais.» Par ailleurs, un vendeur de différentes devises étrangères a dévoilé que l'instabilité des prix de la devise et notamment de l'euro dépend de la demande sur le marché local et international. Par ailleurs, il faut ajouter que la majorité des transactions commerciales se font avec la devise européenne, ce qui a conduit, ces dernières années, à sa hausse considérable contre le dinar.