Malgré les effets d'annonce par la voix des médias sur la conclusion de divers accords de partenariat commerciaux et technologiques avec des firmes étrangères, depuis quelques jours, la situation ne semble guère prêter à l'optimisme au niveau de l'entreprise ENIE de Sidi Bel-Abbès. Conscient certainement des redoutables enjeux économiques et financiers qui se jouent sur le marché national de l'électronique Grand Public, le syndicat d'entreprise s'est décidé, hier mardi, à réagir en lançant un cri d'alarme devant ce qu'il considère comme une «situation hasardeuse et imprécise guettant le devenir de l'entreprise.» Dans un communiqué de presse parvenu hier mardi après-midi, au bureau de la Voix de l'Oranie à Sidi Bel-Abbès, les membres de ce syndicat affilié à l'UGTA, n'ont pas manqué d'exprimer leurs plus vives inquiétudes à la suite surtout du gel de la résolution n°06/96 du 15/07/2010 du Conseil de Participation d'Etat (CPE) approuvant le plan de développement de l'ENIE. «Nous avons été d'autant plus surpris, soulignent-ils, que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements nous a adressé une correspondance sous le N° 108/SG/MIPI/10, nous informant que le plan de développement de l'entreprise ENIE sera étudié ultérieurement sans dépasser la date butoir de février 2010…Ce qui nous a réconforté et rassuré quant à l'issue favorable de cette situation.» «Notre conviction, ajoutent-ils dans le même communiqué, a été plus forte encore après la visite de ce même ministre en mai 2010 à l'usine quand il nous avait confirmé, dans le cadre de la stratégie industrielle du gouvernement, le choix de la ville de Sidi Bel-Abbès pour la création d'un pôle électronique national où l'ENIE s'attribuera un rôle moteur ainsi que la signature prochaine du plan, le développement avec effacement des dettes et relance de l'investissement avec la «diversification de la production (carte mère, énergie solaire, circuit imprimé, appareils de télésurveillance, et ce, indépendamment de l'intégration récente du téléviseur LCD.» «Nous terminons dans deux mois l'année 2010, font observer encore les syndicalistes, et aucun rendez-vous n'est pris pour prendre en charge le plan de développement de notre entreprise, comme l'ont promis auparavant les décideurs.» «Le climat social devient incertain surtout après avoir répondu positivement aux doléances et aux exigences de la tutelle concernant le volet social et le plan de redressement interne réalisés à 100%.» Et de conclure sur une note d'espoir «Nous sommes toujours en attente d'une bonne nouvelle qui relancera certainement notre entreprise. Nous y croyons fermement, particulièrement devant les initiatives annoncées des nouvelles orientations des pouvoirs publics de relancer et de protéger l'outil de production nationale, et les affirmations récentes du ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement qui tient à redresser le secteur industriel existant et à le renforcer par tous les moyens.» «Notre cri d'alarme s'adresse aux hautes autorités publiques pour sauver le seul moteur industriel de la région et préserver ainsi la seule source d'emploi et de vie de quelque 1.400 travailleurs.»