Le feuilleton de l'APC de Aïn Youcef, dans la daïra de Remchi, est en passe de sortir de son cadre réglementaire entrevu depuis août dernier.Citoyens et élus parlent de menaces, d'intimidations et autres, situation qui inquiète plus d'un dans la municipalité. En effet, le conflit entre le maire et la majorité des élus qui perdurait et qui a été sanctionné par un retrait de confiance au président d'APC (voir La voix de l'Oranie du 30 septembre 2010), semble inquiéter la rue à Aïn Youcef. Les interrogations de la population ne trouvent aucune réponse et la spéculation reste de mise sur le retrait de confiance adressé à qui de droit depuis plus de dix jours alors que certains citoyens souhaitent le déblocage de la situation qui sanctionne la population. D'autres, par contre, souhaitent plus d'éclaircissement sur la gestion de leur commune et le slogan du MSP lors des élections locales passées était «Votez pour nous et demandez-nous des comptes». «Nos élus signataires de la motion de retrait de confiance, sont les mieux habilités à demander des comptes et nous leur faisant confiance.» Les trois tètes de listes des partis signataires ont été conviées, la semaine dernière, à une réunion avec le chef de daïra sans aboutir à rien. Voulant savoir encore plus sur cette réunion, La Voix de l'Oranie s'est présentée, mardi et mercredi, au siège de la daïra sans pour autant approcher le responsable, « préoccupé par d'autres tâches», comme il nous l'a été notifié. Si, du côté du maire, ce retrait de confiance est l'œuvre de gens de l'extérieur, du côté des signataires du retrait dont un s'est rétracté, il y a une conviction que leur position est juste et doit être prise en considération. «Nous représentons des milliers citoyens, deux ou trois fois plus que le MSP, et nous nous inscrivons en contradiction avec ceux qui cultivent la haine, la revanche et les pré-campagnes. La preuve, nous avons beaucoup tempéré et utilisé tous les moyens de persuasion avec l'actuel maire, en évitant aussi de recourir à la justice pour éviter de salir la municipalité. Malheureusement, le Président d'APC a persisté dans ses agissements en menant un travail de confusion» disent les élus dissidents. A l'appui de leur déclaration, ils nous ont exhibé quelques documents qu'ils qualifient de compromettants et ajoutent «compte tenu du pourrissement auquel est parvenu le conflit, l'option juridique n'est plus à écarter.» Enfin, l'on croit savoir que le maire actuel a fait l'objet de deux retraits de confiance lors du précédent mandat sous la bannière du FLN, fait confirmé par des ex-élus et les actuels.