Rien ne va plus dans la commune rurale de Tadjena où la gestion des affaires courantes de la municipalité est confiée au chef de daïra depuis la suspension de l'exécutif communal par le nouveau wali, il y a quatre mois, suite à un conflit entre élus, ayant éclaté au lendemain des élections de novembre 2007. Et c'est le provisoire qui dure en l'absence d'une décision définitive qui remettrait les choses à leur place. Les autorités locales semblent, au contraire, s'accommoder de cette situation qui ne fait qu'aggraver, pourtant, le sous-développement dont souffre cette agglomération de 30 000 habitants. Le sit-in observé dernièrement pendant quatre jours par des habitants de la région, pour réclamer une solution urgente à ce blocage et aux problèmes qu'ils vivent au quotidien, n'a pas suffi pour amener les décideurs à prendre les mesures qui s'imposent en pareil cas. Après avoir tenté inutilement de concilier les deux groupes opposés de l'APC, ces derniers ont également échoué à dégager « l'homme du consensus », celui qui présiderait aux destinées de cette municipalité qui a payé un lourd tribut au terrorisme. En fait, ces tentatives avortées, en l'absence d'une solution réglementairement adaptée à ce genre de conflit, n'ont fait qu'accentuer et prolonger le marasme et le malaise dont souffre la population locale. Signalons que l'APC de Tadjena est pour le moment la seule collectivité à vivre une telle situation après le divorce consommé entre le président de l'APC, d'obéidence FNA, et les autres élus de la commune. Ces derniers, en l'occurrence ceux du RND et du MSP, ont, dès l'installation du premier cité, refusé de travailler avec lui et réclament la désignation d'un nouveau maire sans se référer aux électeurs qui avaient pourtant donné leurs voix au P/APC sortant, dont c'est le troisième mandat au sommet de cette municipalité. Cette proposition, comme il fallait s'y attendre, a butté sur des divergences qui font perdurer la crise aux conséquences néfastes pour le développement de cette agglomération.