La gestion des parkings est une préoccupation des pouvoirs publics. Le ministre de l'Intérieur a, d'ailleurs, abordé le sujet lors de la conférence de presse tenue en marge de l'installation des nouveaux walis. Ces parkings seront mis sous contrôle des services de sécurité a affirmé le ministre.En d'autres termes, la police veillera aux conditions de l'exercice de cette profession qui permet aux nombreux jeunes de gagner leur vie. Très prochainement, donc les futurs jeunes, retenus pour exercer le métier de gardien de parking, auront des badges qui leur seront remis par les sûretés de wilaya. Un sésame qui leur ouvrira la voie à un métier un post d'emploi régulier et reconnu, surtout. C'est dans ce sens que le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia a instruit avant-hier les walis afin d'appliquer cette nouvelle mesure qui vise à réguler les parkings sauvages qui pullulent dans toutes les villes du pays. Il s'agit de veiller à l'aspect sécuritaire, qui en est un élément important eu égard à tout ce qui se raconte sur le sujet. Plus que ça, les pouvoirs publics veulent rentabiliser cette activité à travers des redevances fixes qui seront imposées. Voilà une idée qui, non seulement mettra fin à l'anarchie qui règne dans ce milieu, mais qui également profitera au Trésor public, d'autant plus que cette activité est très rentable et génère des millions prélevés illégalement aux citoyens. Si, jusque-là, la gestion des parkings relevait des communes avec toutes les inconséquences que cela avait induit, aujourd'hui, les pouvoirs publics se rendent comptent que seule la police peut rétablir l'ordre et la sérénité. Depuis que les parkings sauvages sont devenus un phénomène source de problèmes et de tracasseries, il devenait urgent de prendre des mesures adéquates pour en finir avec les plaintes qui pleuvent sur les services de police. Ce sont les rapports successifs qui attirent dans les bureaux de police qui ont fini par convaincre de la nécessité de changer l'ordre des choses. En effet, un peu partout à travers les villes du pays, voie publique et différents espaces sont squattés par des jeunes chômeurs, qui en font une propriété privée, au nez et à la barbe des autorités publiques. L'implication des services de sécurité n'est pas fortuite et renseigne sur le climat d'insécurité et l'anarchie causée par les vigiles de ces lieux de stationnement. On nargue les automobilistes, on profère des menaces à l'encontre de tous ceux qui refusent de s'acquitter de la dîme. Bref, le diktat des jeunes munis de gourdins est une réalité et n'est plus supportable. Après les routes et ruelles, le «métier» de gardien de parking s'est propagé aux cimetières, à proximité des institutions publiques et au sein même des agglomérations urbaines où les habitants, pour s'assurer de la sécurité de leurs véhicules, payent des sommes relativement importantes, atteignant 3.000 DA/mois. Cela empêchera-t-il, pour autant, les vols et autres méfaits? Rien n'est moins sur. Des cas ont été enregistrés dans ces mêmes espaces de stationnement. Les victimes paient sans avoir de garantie. Partout des jeunes «délinquants», profitent de l'absence momentanée des policiers pour empocher jusqu'à 100 DA auprès de citoyens à la recherche de lieu de stationnement. Des cas d'agressions ont été même signalés. C'est le cas, d'un cadre de wilaya qui a reçu des coups en refusant de s'acquitter des droits dans un parking qui venait de voir le jour. L'implication de la Sûreté nationale est une nouvelle mesure qui n'a de valeur que de permettre une meilleure réorganisation des ces espaces. Cela va permettre, il va soi, plus d'organisation, de respect mais surtout de responsabilités notamment en cas de vol ou de saccage des véhicules.