Un important affaissement a touché, depuis le mois d'avril de l'année en cours, le sol de l'école primaire Boubdelllah Djillali, un établissement scolaire situé au boulevard de la Palestine ex-l'industrie, dans la circonscription urbaine de Sidi El Bachir (Plateau st Michel). Depuis, les élèves, les personnels enseignant et administratif de ladite école, ont terminé leurs examens de fin d'année scolaire précédente, passé les vacances d'été, puis repris les bancs de l'école sinistrée avec comme unique précaution, la fermeture de quatre classes qui se trouvent sur la façade principale, là où l'affaissement est le plus dangereux. Face à cet état de fait navrant qui reflète de graves négligences qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur des vies humaines innocentes, les parents ont organisé une journée de protestation devant l'entrée toujours condamnée de l'école. Ils dénoncent le laxisme des services communaux du secteur urbain Sidi El-Bachir (Plateau) interpellant de ce fait, les autorités locales sur le danger permanent auquel sont confrontés des centaines d'enfants et leurs enseignants ainsi que le staff administratif. « C'est un réel cas de non-assistance à personne en danger », lance un parent qui se dit pris entre la peur pour son fils et son droit de poursuivre ses études dans des conditions favorables. Une autre parente dira de son côté : « j'accompagne ma fille de 11 ans le matin et l'après midi, je suis obligée comme tous les parents de bien tenir mon enfant pour traverser la crevasse qui se trouve à l'entrée de l'école ». Ces déclarations renseignent sur la situation dangereuse dans laquelle se trouvent ces enfants, l'école n'offrant aucune garantie quant à l'état de la structure dont une partie a déjà été condamnée par les agents et enseignants de l'école à l'aide de barrières métalliques pour éviter que les enfants ne s'aventurent de ce côté qui se trouve au milieu de la cour. Des correspondances ont été adressées par le chef d'établissement à la direction de l'Education d'Oran, sauf qu'aucune décision forte n'a pour l'instant été prise. Cela étant, les services techniques du secteur urbain de Sidi El Bachir, ont dépêché une équipe d'ouvriers juste après que l'affaissement eut été signalé, mais depuis ils ne sont plus revenus, laissant l'école en l'état », tient-on à préciser du côté des enseignants. L'une d'entre elles fera savoir qu'un élève a même fait une traumatisme psychologique, « en classe, mon élève a été pris par une peur soudaine et s'est mis à pleurer en se jetant contre moi, disant que l'école allait tomber ». Cet état stressant permanent renseigne sur le vécu contraignant des élèves et enseignants de cette école, et il n'est pas fâcheux de constater que c'est véritablement un cas de non-assistance à personne en danger. Ni le secteur urbain de Sidi el Bachir(Plateau), ni les inspecteurs de l'éducation de ladite circonscription n'ont, à ce jour, pris une décision radicale qui viendrait mettre la vie de centaine d'enfants et de leurs enseignants à l'abri d'un danger que n'importe qui peut constater de visu. Ce qui irrite le plus les parents d'élèves et le personnel administratif de l'école, c'est de remarquer que dans ce même boulevard et en face dudit établissement sinistré, un immeuble est en construction conçu pour des fonctionnaires de la commune qui viennent fréquemment s'enquérir de l'état d'avancement des travaux. Le reste relève juste d'un cas de conscience si toutefois les responsables communaux jugent que la vie de quelques centaines d'élèves vaut la peine d'être prise en considération.