A fin de désengorger les ports du pays, les Douanes pressent les importateurs et autres propriétaires de marchandises. Ces derniers doivent récupérer le plus tôt possible leurs marchandises stockées au niveau des ports. Faute de quoi, ils risquent tout simplement de les perdre. Les douanes menacent. Les marchandises dont le séjour dépasse les 2 mois dans les dépôts des douanes seront vendues. Un avertissement que la Direction générale des douanes (DGD), a tenu à communiquer publiquement. «Le délai maximal légal de séjour de dépôt est fixé à deux (02) mois. Les marchandises qui ne sont pas enlevées dans ce délai seront vendues par l'administration des douanes» avertit la DGD, dans l'avis diffusé sur son portail web. Faisant référence aux dispositions des articles 203 et 212 du code des douanes, la direction générale explique que «Dès l'obtention de l'autorisation d'enlèvement des marchandises, les déclarants doivent, dans les quinze (15) jours qui suivent, procéder à leur enlèvement». A défaut, les marchandises non enlevées seront entreposées dans des dépôts. Et c'est à partir de cette étape que débutera «cet ultimatum » de 2 mois. Se faisant plus précise, la direction générale des douanes algériennes, rappelle dans le même avis, que «les frais de toute nature résultant de la constitution et de séjour de ces marchandises en dépôt sont à la charge des marchandises elles-mêmes». Finis donc le laxisme remarqué jusque là. Si, par le passé, les douanes se montraient plus ou moins conciliantes avec les retardataires, ce n'est désormais plus le cas. Les personnes concernées doivent agir au plus vite dans l'enlèvement de leurs marchandises. La mesure des douanes devrait les inciter dans ce sens, si elles ne veulent pas les voir vendues aux enchères. Il est utile de rappeler que dans l'optique de décongestionner les ports du pays, d'autres mesures ont été prises ces dernières années par la direction des douanes. A ce titre il y a lieu de citer, l'interdiction faite, à partir du premier octobre 2009, aux navires transportant du rond à béton, des produits alimentaires et de tout autre marchandise non conteneurisée à l'exemple des voitures, d'accoster au port d'Alger. L'existence des marchandises en souffrances dans les ports du pays relève aussi des lenteurs dans le traitement des différents dossiers. A ce titre, l'administration des douanes est appelée, pour sa part, à améliorer ses performances en qui concerne la durée de dédouanement des marchandises qui y sans pas sans induire les retards dans les enlèvements des marchandises et par voie de conséquence de pénaliser les opérateurs économiques. En effet, les opérateurs sont souvent confrontés à une attente de plusieurs semaines pour libérer leurs marchandises. Outre les préjudices financiers et les retards qui en découlent, les opérateurs sont présentement sous la menace même de perdre leurs marchandises. Le BMT (Bejaia Mediteranean Terminal) a pris des mesures qui ont amélioré nettement son rendement. Le BMT a décidé, en effet, l'année passée de prolonger la durée d'ouverture du portail du port, porté à 21 heures au lieu de 19 heures en vigueur auparavant. Il en est de même pour d'assouplissement du contrôle et les procédures administratives y inhérent. L'initiative louable, le BMT a associé dans sa démarche de décongestionner le port de Bejaia. Tous les intervenants, dont les douaniers, les transitaires et les contrôleurs de la Direction des services agricoles et du commerce. Les transitaires sont autorisés aussi à effectuer leurs visites au port de Bejaia, pendant le week-end.