Une commission d'enquête ministérielle est à pied d'oeuvre depuis ce début de semaine, pour superviser certaines résidences universitaires qui connaissent, depuis l'année précédente à nos jours, de multiples difficultés. Cette commission supervisera la gestion des projets ainsi que l'utilisation des deniers publics. D'autre part, elle examinera et collectera les rapports rédigés sur la situation de la Cité universitaire dite CUMO d'Es Sénia ainsi que les autres résidences universitaires ayant connu des transgressions diverses, la dernière en date étant la disparition douteuse d'un certain nombre d'équipements. En ce sens, la commission d'enquête fera la lumière sur la Cité universitaire CUMO qui a été fermée dans des circonstances qui demeurent ambiguës, surtout que ce site a été évacué par ses étudiants internes, pour placer des familles. Ces dernières ne se sont nullement gênées pour revendre ces habitations à des prix allant jusqu'à 30 millions de centimes, et ce, en l'absence totale de contrôle par les responsables qui ont préféré faire preuve de mutisme. Outre ce fait, cette commission enquêtera sur la disparition de biens et équipements, propriétés de l'Etat, au sein de cette Cité universitaire. Dans le même registre, la commission supervisera également la Cité mixte de Douar Belgaïd, et ce, sur fond de polémique intervenue après l'affaire des étudiantes expulsées de la résidence S2 et S3 sous prétexte que des travaux de rénovation vont être entrepris dans ces deux sites. Elle étudiera aussi les différents problèmes qui touchent ce campus mixte, entre autres, l'insécurité et le manque d'infrastructures. Sur le même volet, ladite commission se dirigera vers la résidence S2 qui abrite environ 150 étudiants algériens et 400 étudiants étrangers; la visite consistera surtout à étudier les doléances des étudiants qui se sont plaints de l'absence d'eau et la détérioration des pavillons qui n'ont pas bénéficié de réhabilitations malgré la disponibilité d'un budget spécifique à cet effet. D'autre part, les étudiants se sont interrogés sur la fermeture du restaurant pour soi disant des travaux de rénovation, alors que ce dernier, et selon leurs déclarations, est neuf et ne manque de rien. D'un autre côté, ils aborderont le problème du transport et la remise des chambres à des inconnus et certains professionnels comme les maçons qui bénéficient de certains avantages. Mais la goutte qui a fait déborder le vase, c'est le fait de n'avoir consacré que deux sanitaires pour plus de 100 étudiants, une donnée qui ne répond pas aux normes exigées. Par ailleurs, l'inspection s'est poursuivie au niveau de la résidence pour filles à Maraval qui a connu, dès le début de cette année, un scandale après la découverte macabre d'un nouveau-né, ainsi que la colère des citoyens voisins qui ont protesté contre certains dépassements commis par des étudiantes. La commission s'est rendue également au niveau de la résidence du 30 ème anniversaire, une résidence qui a été dénoncée à plusieurs reprises par certaines organisations pour la mauvaise gestion administrative de ce lieu; un fait qui a poussé certaines étudiantes à monter au créneau à plusieurs reprises à l'instar de la fois où elles se sont enfermées à l'intérieur de la résidence, prenant en otage les fonctionnaires et chassant la directrice des lieux. Le secteur a entrepris cette année certaines mesures disciplinaires en plus de quelques initiatives appréciables telles que l'installation du WIFI et la délivrance de cartes magnétiques pour les étudiants, et ce, pour améliorer la qualité des prestations universitaires.