La campagne de Hadj est à peine entamée que les premières victimes ont commencé à apparaître. Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'injustice ou d'autres cas, traditionnellement relevés, mais de hadjis -74 au total- qui ont été écartés par les commissions médicales à travers le territoire national, selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. Ce dernier avait annoncé ce chiffre, lors de la présentation des grandes lignes de la couverture médicale des hadjis pour la saison 2010 devant la commission de la santé et des affaires sociales de l'Assemblée populaire nationale (APN). Les postulants écartés souffraient de maladies graves avaient jugé les commissions médicales qui avait examiné les candidats au hadj à travers le territoire national. Les séries d'examens effectués se sont soldées par ces décisions rendues publiques par le ministre de la santé. Les médecins ne pouvaient forcément pas autoriser un tel voyage pour des personnes présentant «des maladies graves, dont troubles mentaux, insuffisances rénales et cancers». Installée, il y a quelques semaines, la mission médicale, qui compte 120 médecins, infirmiers et assistants médicaux, avait entamé son travail immédiatement après le tirage au sort. M. Ould Abbès avait souligné, récemment, le commencement de la prise en charge médicale des candidats au hadj tirés au sort. La couverture médicale des hadjis dans les Lieux Saints commence dès «leur arrivée aux aéroports de l'Arabie Saoudite et se poursuivra tout au long des étapes du hadj», avait-il annoncé, ajoutant que «les équipes médicales itinérantes assureront leur mission au niveau des campements à Arafat et Mina». Tout en appelant les médecins à la «vigilance» et à une bonne prise en charge des hadjis qui auront des difficultés à s'adapter au climat chaud, il a mis en garde contre les éventuels problèmes que pourrait rencontrer la mission médicale à Arafat en raison des flux des hadjis. S'agissant des médicaments réservés à cet effet, M. Ould Abbès avait noté que 9 tonnes de médicaments, qui ont été acheminées aux Lieux Saints. L'équipe médicale en charge de la mission algérienne du hadj avait rejoint l'hôpital de La Mecque depuis le 10 octobre, a-t-il encore rappelé. Evaluant la saison précédente du hadj, le premier responsable du secteur a relevé «quelque 53.000 consultations, dont plus de 19.000 traitements généraux, 386 contrôles médicaux, 23 déplacements et le décès de 21 hadjis». Répondant aux députés, M. Ould Abbès a souligné que son secteur ne disposait pas de registre des maladies chroniques. Il affirmera par ailleurs que son ministère «est en train de préparer un registre national d'oncologie». Il utile en fin de rappeler que le nombre de pèlerins algériens s'élève cette saison à de 36.000 hadjis et le coût du pèlerinage est estimé à 22 millions de centimes pour chaque hadji sans les frais de transport (10 millions de centimes, environ). Le premier vol vers les Lieux Saints est prévu pour le 21 octobre.